Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

MINAT : projeter la réalisation d’une cartographie des zones à risque

Publié le : 6/06/25 9:24 AM

La question de l’anticipation des catastrophes naturelles à travers une cartographie des zones à risque à fait l’objet des échanges entre le CIEP et les responsables du MINAT. Conscient de l’importance de cet outil, le MINAT s’est engagé à poursuivre la réflexion quant à sa réalisation. Toutefois, les responsables de ce département ministériel, considérant les préalables nécessaires, se réservent de mentionner que la finalisation d’une telle cartographie peut s’effectuer au-delà d’une programmation triennale (2026-2028).  

Le portefeuille du cadre logique de la performance du MINAT au titre du triennat 2023-2025, comportait trois (03) programmes opérationnels à savoir le programme 161 : Administration du Territoire, le programme 162 : Contribution à la promotion des libertés publiques et sécurités des personnes et des biens et le programme 163 : Développement du dispositif national de protection civile.

De l’analyse du rapport d’évaluation des programmes du MINAT, la performance globale est sur une courbe positive. Le programme 161 vise l’optimisation de la qualité de la gestion des ressources humaines de l’État. Ce programme est doté d’un seul indicateur « proportion de rapport des tournées effectuées transmis par les autorités administratives au cours de l’année ». En 2024, le programme s’est donné comme cible de parvenir à 100% des rapports de tournées des autorités administratives. La performance réalisée au terme est de 100% pour un taux de réalisation de 100%. La consommation des crédits en AE et CP, s’est située au tour de 99,18%.

Pour ce qui est du programme 162, il a pour objectif « d’assurer le respect de la règlementation en matière des libertés individuelles et collectives » et pour cela, il s’est doté de deux (02) indicateurs pour mieux capter sa performance à savoir : (i) Proportion des organisations de la société civile contrôlées par an qui vise à accroître la performance des services publics, (ii) Nombre de rapports sur la situation sécuritaire élaborés par an. En 2024, la performance de l’indicateur proportion des organisations de la société civile contrôlées était de 3,05% pour une cible initiale de 2,4% des plus 12.000 organisations enregistrées. Le taux de réalisation a été de 127% pour une consommation de crédit en AE et CP de 98,52%. Pour ce qui du second indicateur sur le nombre de rapport sur la situation sécuritaire élaborées, sur une cible 100 rapports à obtenir, la performance a été de 136 rapports sécuritaires élaborés soit un taux de réalisation de 136%.

Pour le programme 163, il poursuit le renforcement de la résilience face aux risques, aux catastrophes et leurs effets. Pour y parvenir, il s’est doté d’un indicateur « nombre de département disposant de plan d’organisation de secours ». En 2024, le programme s’est fixé d’élaborer 27 plans ORSEC, au terme de l’exercice, il n’est parvenu à réaliser aucun des 27 plans engagés (0 plan) soit un taux de réalisation de 0%. Toutefois, les activités suivantes ont été menées : l’organisation de deux sessions de l’Observatoire National des Risques ; la production de 10 bulletins hebdomadaires sur les risques et les catastrophes et 11 interventions d’urgence post catastrophes réalisées ; l’accueil de 418 migrants en provenance du Niger à l’Aéroport international de Yaoundé Nsimalen ; l’élaboration et adoption de la loi portant protection civile au Cameroun ; la révision et adoption du texte portant création et fonctionnement de l’Observatoire National des Risques et l’organisation de deux sessions de l’Observatoire National des Risques ; la production de 10 bulletins hebdomadaires sur les risques et les catastrophes etc. Le taux de consommation quant à lui est de 99,55%.

Parmi les défis à relever au titre du triennat 2026-2028, le CIEP invite le MINAT à dresser une cartographie des chefferies traditionnelles afin de mieux maîtriser les effectifs voire le périmètre d’intervention de ces dernières. Par ailleurs, il sera question d’achever le processus de validation des outils d’implémentation du contrôle de gestion.