Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

Politique budgétaire 2024 : Mieux contourner les effets des crises internationales pour atteindre les objectifs de développement de la SND30

Publié le : 14/07/23 8:43 AM

Les grandes lignes y relatives ont été déroulées ce jeudi 13 juillet 2024, à Yaoundé par le ministre des finances, Louis Paul Motaze, au cours de la cérémonie d’ouverture  du séminaire de préparation des activités du budget de l’Etat  pour le compte de l’exercice 2024 qui durera deux jours.

C’est dans un contexte mondial marqué par les effets néfastes de la crise russo-ukrainienne et une situation sanitaire instable, que le Cameroun s’attèle sans cesse dans la mise en œuvre continue d’une politique budgétaire qui cadre avec les défis de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30). Ce qui exige réajustement, restrictions et choix méticuleux de rééquilibrage de la part du  gouvernement  dans le  processus de préparation et d’exécution du budget.

 En réunissant les acteurs de la chaîne budgétaire des différentes administrations et la société civile autour de la table, le ministre des finances entendait prioritairement leur présenter non seulement, les défis et les innovations, les contraintes de l’environnement socio-économique national, mais également les outils nécessaires à une préparation efficace des budgets de leurs administrations.

Aussi, après avoir déroulé la thématique portant sur la « Rationalisation des choix budgétaires face aux effets des crises internationales pour l’atteinte des objectifs de la SND30 », les premiers échanges ont permis de faire la lumière sur les grandes lignes de la politique budgétaire en 2024.  Celles-ci s’articulent autour du renforcement de la résilience de l’économie ; l’élargissement de l’espace budgétaire et l’accélération de la mise œuvre de la politique d’Import-Substitution.

De manière spécifique, il sera question de la poursuite de la mise en œuvre des plans de reconstruction et de développement des régions économiquement sinistrées ; la prise en compte des questions portant sur les effets de la transition climatique, le renforcement de la veille sanitaire, le contrôle de la situation épidémiologique ainsi que celui de la cohésion sociale, du processus de décentralisation et la prise en compte du genre. 

Des objectifs face auxquels, le ministre des finances dispose d’un plan bien défini : « Il s’agira de veiller à une affectation prioritaire des ressources au développement des filières de production agricole et pastorale de grande consommation et au renforcement des capacités de transformation locale et d’exportation des produits à grande valeur ajoutée, afin d’assurer une meilleure maîtrise de l’inflation concernant les biens alimentaires et disposer de ressources pour limiter le recours à l’endettement. Cette augmentation des ressources devra également s’appuyer sur un environnement fiscal favorable à la relance économique et caractérisé par la simplification des procédures et un suivi plus rigoureux des contribuables. Dans ce même élan, la collecte des recettes douanières devra contribuer à l’objectif d’optimisation des ressources budgétaires, tout en développant des incitations favorables à la politique de substitution des importations et de patriotisme économique. Quant aux recettes non fiscales, leur contribution devrait être renforcée, compte tenu du potentiel non encore budgétisé, des marges de progression encore importantes en la matière et malgré les effets sur les revenus des ménages de la flambée des prix des produits de première nécessité. Pour y parvenir, les services d’assiette devront veiller à mettre en place une administration dynamique, ingénieuse et moderne, reposant sur une organisation appropriée, une utilisation plus large des nouvelles technologies et un personnel compétent, dévoué et motivé. » a indiqué Louis Paul Motaze dans son discours d’ouverture des travaux.

Rappelons qu’il s’agira par ailleurs de s’activer dans la restauration de la Société Nationale de Raffinage, la restructuration du secteur de l’électricité, mais aussi, l’atteinte du statut d’endettement modéré. Des objectifs qui devront s’appuyer sur une forte mobilisation des ressources et le renforcement du dialogue interne au sein des programmes en cours dans les administrations. Toutes problématiques qui meubleront ce séminaire du 13 au 14 juillet 2023, autour des exposés portant sur : le Contexte macro-économique et orientations budgétaires pour l’exercice 2024 ; l’Optimisation des sources de financement de la SND30  et priorités dans les choix des administrations ; la Normalisation de l’évaluation des dépenses de fonctionnement des administrations publiques ; l’Amélioration de la budgétisation des dépenses publiques ; la Réforme de l’accompagnement des administrations et des conférences budgétaires.