Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

MINADER : arrimer le cadre logique de performance au nouveau Manuel d’Elaboration du Budget Programme

Publié le : 31/05/25 9:04 AM

Des échanges avec les responsables du MINADER, les membres du CIEP ont particulièrement insisté sur l’arrimage du cadre logique de performance au manuel d’élaboration du budget programme qui préconise à l’idéal pour un programme de disposer au maximum quatre (04) objectifs par programme et deux (02) indicateurs par objectif.

Le cadre logique de performance du MINADER au compte du triennat 2023-2025 comporte trois (03) programmes opérationnels. Il s’agit du programme184 production et productivité des filières annuelle des agricoles ; le programme 185 Gestion durable des systèmes de production agricole et sécurité alimentaire et le programme 186 Développement des infrastructures agricoles, rurales et mécanisation agricole.

Sur la période sous-revue, en 2024, pour une cible annuelle de 8,4% (écart de -0,2% avec la cible), le programme 184 qui a pour objectif l’accroissement de la production annuelle des principales filières agricoles avec pour indicateur le Taux d’évolution de la production des principales filières agricoles a eu un taux de réalisation qui s’élève à 85,2 % avec comme valeur de l’indicateur 8,2%, soit un taux d’évolution de 16,4% par rapport à 2023. En dépit de cette progression, l’on souligne un faible taux de consommation de crédits (63,64%) dû aux difficultés liées à la mobilisation des ressources en raison de la mauvaise codification des activités.  Pour l’année 2025, le programme vise une cible de 9%.

Quant au programme 185 qui vise l’amélioration de l’exploitation durable des terres arables et la diminution le taux d’insécurité alimentaire afin de faire face aux chocs climatiques ; pour le compte du triennat 2023-2025, pour l’indicateur 1 (Proportion des producteurs ayant adopté des mesures d’adaptation et d’atténuation) il prévoit atteindre 27,5 % en 2023, 30% en 2024 en 2025. S’agissant de l’indicateur 2 Proportion de la population nationale touchée par l’insécurité alimentaire, les projections escomptées représentent 7,5% en 2023, 7% en 2024 et en 2025. Le rapport d’évaluation note qu’en 2024, l’on relève une embellie quant au taux de réalisation (100%) lié à la Proportion des producteurs ayant adopté des mesures d’adaptation et d’atténuation au changement climatique. Concernant le second pan d’évaluation de la performance de ce programme, il y a lieu de relever un taux de réalisation mitigé (55,95%) du fait des effets néfastes de la crise Russo-ukrainienne de la crise dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest), et des méfaits du changement climatique avec pour conséquence l’amenuisement précoce des stocks alimentaires conjugué à la hausse des prix des denrées alimentaires, etc. A l’inverse, le taux de réalisation annuelle est satisfaisant, se situant à 10,82% face une projection fixée à 7%. 

En ce qui concerne le programme 186 dont le but est d’assurer la transformation structurelle de l’agriculture via l’amélioration l’accès aux infrastructures de production et équipements agricoles en milieu rural ; au cours de la période triennale 2023-2025, pour l’indicateur 1 nombre de tracteurs par 100km² de terre arable, il est prévu 3 en 2023 et 1 en 2024. Pour l’indicateur 2 Proportion des communes dotées d’une nouvelle mini infrastructure rurale par an, il est envisagé aboutir à 100% en 2023, 100% en 2024 et 45% en 2025.   En 2024, la performance de ce programme (100%) est mise à l’actif de la redynamisation des activités du CENEEMA qui a permis une évolution positive des indicateurs, et ce malgré la persistance de l’insuffisance des ressources et un taux de consommation du budget modéré (57%). Les performances du programme en 2025 se projettent à 45% pour l’indicateur 2.

Pour le triennat 2026-2028, en ce qui concerne l’organisation administrative en lien avec le pilotage de la performance, le CIEP invite le MINADER à s’assurer de l’arrimage de la structure programmatique à la structure administrative en procédant à la désignation des directeurs techniques comme responsables de programmes opérationnels. Par ailleurs, une attention particulière devrait être portée à l’établissement des contrats de performance avec les organismes sous tutelle.