Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

Conférence annuelle 2022 : Aller au-delà des réalisations de 2021 !

Publié le : 7/03/22 8:49 AM

C’est l’essentiel à retenir des assises consacrées à la réalisation du programme économique et financier conclu entre le Cameroun et le FMI pour la période 2021-2024, et qui ont réuni les responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère des Finances.

C’est le grand amphithéâtre de l’École nationale d’Administration et de Magistrature(ENAM) qui a servi, le 25 février dernier de cadre à la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère des Finances. Une grande rencontre qui a vu cette année la participation très remarquée d’autres membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique, des représentants des organisations internationales et l’ensemble des partenaires techniques et financiers du Cameroun. Un moment unique et privilégié qui a rassemblé toute la grande famille du ministère des Finances autour des « Enjeux et attentes du programme économique et financier conclu avec le FMI pour la période 2021-2024 ».

Depuis le deuxième semestre 2021, le Cameroun met en œuvre un Programme Économique et Financier appuyé par un accord triennal de la Facilité Élargie de Crédit(FEC) et du Mécanisme Élargie de Crédit(MEDC) du Fond Monétaire International(FMI) pour la période 2021-2024 dans un contexte sanitaire, économique et sécuritaire toujours difficile. En dépit du retard enregistré sur le plan des réformes structurelles, il ressort néanmoins qu’au 31 décembre 2021, la performance macroéconomique du Cameroun au titre de la FED et du MEDC est globalement satisfaisante. Une performance saluée par le FMI qui a permis le décaissement d’environ 293,2 milliards de francs CFA.

Toutefois, si l’on peut se réjouir des résultats obtenu au cours de cette première année, des efforts supplémentaires sont attendus du MINFI en 2022 et à moyen termes. « En effet, l’objectif de la politique budgétaire pour la période 2022-2024 reste la poursuite graduelle de la consolidation budgétaire en vue d’assurer la soutenabilité à moyen et à long terme des finances publique et garantir la bonne mise en œuvre de la SND-30 conformément au Programme Économique et Financier conclu avec le FMI », a rappelé, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Pour y arriver, toutes les structures du ministère des Finances doivent apporter leurs contributions. Il faudra « relever de nombreux défis au rang desquels la modernisation de la gestion de la trésorerie ». Cette dernière passe par l’opérationnalisation du Compte Unique du Trésor au cours de cet exercice conformément aux engagements pris. En matière de finances publiques, l’Etat devra réduire le déficit. À cet effet a ajouté le MINFI « le gouvernement s’est engagé à renforcer la mobilisation des recettes internes non pétrolières et à améliorer l’efficacité des dépenses publiques afin de réduire le déficit budgétaire global de 3,1% du PIB en 2021 à 1,8% en 2022, et de maintenir la dette publique en dessous de 50% du PIB ». Un engagement qui, il faut le rappeler, s’est traduit dans la loi de finances de l’année par la mobilisation supplémentaire de recettes non pétrolières de l’ordre de 0,8% du PIB.

Optimiser la mobilisation des Recettes non fiscales

Si les deux premiers exposés ont pour le premier, axé leur développement sur les programmes menés et les réformes structurelles, et le second sur la présentation du compte unique (qui

organise la manière dont les projections d’organisation des fonds publics sont mobilisés par les entités publiques), la question essentielle a été de savoir quelles sont les ressources qui peuvent permettre d’aménager les fonds publics tels que projetés ? La réponse a été donné dans l’analyse faite par le Directeur Général du Budget, Cyrill Edou Alo’o qui, après avoir fait l’état des lieux, a précisé que : l’un des leviers sur lequel l’Etat compte s’appuyer pour réaliser ce programme est celui de la mobilisation des Recettes non fiscales (RNF). Au cours de son exposé dont les orientations ont démontré la nécessité de faire plus d’efforts dans le domaine, le Directeur Général du Budget a expliqué le processus qui conduira à la mobilisation desdites recettes. Ces dernières exigent en effet

des actions telles que : L’élaboration des bulletins des RNF ; la rationalisation de la carte des régies des recettes ; l’accompagnement des administrations sectorielles dans le processus de détection de maturation de potentielles niches de recettes, préalablement identifiées et leur insertion dans la loi de finances etc… .

En ce sens, le rappel a été fait que pour rendre la structure de notre économie plus solide, robuste et résiliente, il faut dépendre un peu moins des ressources pétrolières. La nécessité d’accroître la mobilisation des RNF est donc une option stratégique qui obéit d’ailleurs aux priorités de la SND30 (Stratégie Nationale de Développement 2020-2030), d’autant plus qu’un autre constat l’exige. L’on note en effet que la composante non fiscale dans notre pays occupe 4% du PIB comparativement à d’autres pays qui sont déjà à 6%. Il y a pour cela nécessité de mieux organiser nos administrations dans ce sens et redynamiser la mobilisation des RNF tout en ressortant également leurs difficultés.