Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

Innovations dans la Comptabilité-Matières : La DNCM équipe les acteurs de la chaîne

C’était au cours d’un atelier présidé par le Directeur de la Normalisation et de la Comptabilité des Matières, Désiré Kongo Elanga, du 14 au 16 mars 2023 à Yaoundé.

Les directives CEMAC en 2020 ont conduit au changement de la Comptabilité-Matières en Comptabilité des Matières, imposant ainsi un paradigme nouveau. En effet l’accent est désormais mis sur l’inventaire permanent avec pour objet : le recensement, l’enregistrement, la valorisation et la description des matières. Si son appropriation se présente d’emblée comme une obligation dans l’optique d’arrimer le Cameroun aux défis économiques sous régionaux, elle est surtout une nécessité absolue dans le cadre de la maîtrise des procédures d’exécution du budget de l’Etat et de l’implémentation en cours, de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30).

C’est dans le souci de vulgariser ces mutations applicables dans les administrations publiques, que le ministère des finances a organisé à travers la Direction de la Normalisation et de la Comptabilité-Matières (DNCM), un séminaire en faveur des responsables impliqués dans la gestion matières des services centraux et déconcentrés.

Rassemblant des comptables venus de 12 administrations (ministères, DGSN, ART, CRTV, FEICOM et CTDs), cet atelier de 3 jours  a permis non seulement,  de mettre à leur disposition, les nouveaux textes tout en explicitant les contenus de ces derniers. Il a également été question, de diffuser l’information sur les innovations recensées dans le domaine de la gestion matières.

Pour une meilleure appropriation, les échanges se sont appuyés sur plusieurs modules notamment : la place de la Comptabilité-Matières dans la réforme des finances ; son organisation fonctionnelle et structurelle ; ses supports et la reddition des comptes.  L’emphase a été mise sur les procédures de la Comptabilité des matières, le contrôle de la gestion matières, les supports de la comptabilité-Matières et  le nouveau champ lexical qui l’encadre etc.

Dans son propos de circonstance le DNCM n’a pas manqué d’interpeler les participants sur le principal challenge poursuivi ici. « En effet la Comptabilité des Matières rénovée poursuit deux finalités majeures : être un outil de décision pour les décideurs (…) être un vecteur de la sincérité pour les comptes patrimoniaux » a indiqué Désiré Kongo Elanga. À cet effet, le représentant du Minfi souligne la nécessité pour les acteurs de la chaîne de maîtriser tant le cadre juridique qu’institutionnel, ainsi que les méthodes de recensement et valorisation des biens.

La tenue des ateliers identiques a fortement été recommandée par les différents participants qui y perçoivent le nœud gordien d’une meilleure gestion de la dépense et des recettes budgétaires.  Pour rappel, la tenue de cette activité rentre en droite ligne de la mise en œuvre du Plan Global de Réformes des finances publiques.

Journée Internationale de la Femme 2023 : Les amazones de  DGB au rendez-vous de la digitalisation

 Sous le thème « Pour un monde digital inclusif: innovation et technologies pour l’égalité des sexes » la 38ème  édition de cette célébration a donné l’occasion aux ladies de la Direction Générale du Budget, de faire l’état des avancés de la parité genre tout en plaidant pour un meilleur équilibre dans la machine dirigée par Cyrill Edou Alo’o.

 Actualiser les capacités et les aptitudes des femmes aux technologies de l’information et de la communication : Tel était le cheval de bataille de la 38ème  édition de la JIF 2023. Dans une série d’activités  organisées au sein du ministère des finances, le personnel féminin de la Direction Générale du budget aura marqué les esprits,  de son empreinte.

 Alliant l’utile a l’agréable, les amazones de la DGB ont activement participé  à une conférence débat organisée le 06 mars au Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) sur le thème «L’apport des innovations technologiques dans l’autonomisation de la femme et digitalisation inclusive des tâches au MINFI ». Durant les échanges, il a été rappelé aux femmes MINFI, non seulement,   l’important  rôle qu’elles ont à jouer dans l’administration mais surtout,  les opportunités offertes à travers une bonne appropriation du numérique, et dont la présence est effective dans leurs différents services.

A travers l’intensification de la digitalisation des  procédures  à la Direction Générale du Budget et les exigences du Programme 034 relatif  à la gestion budgétaire de l’Etat, « l’alphabétisation » tous azimuts à l’outil numérique reste une  priorité. On le note par exemple dans la gestion de l’application PROBMIS, totalement revisitée pour prendre en compte la nécessaire dématérialisation de la liasse de la dépense; le PGI développée pour la  simplification  du traitement de certaines natures de dépenses et  EDS Soft  mis en service pour le traitement automatique des états de sommes dues. Dans ses procédures, la  DGB a également informatisé  les Avis de Virement Irrévocables et gère son personnel  au travers d’une application moderne de gestion des ressources humaines et la gestion de l’archivage.

En clair,  il s’agit d’un paradigme en faveur duquel les amazones n’entendent pas rester étrangères. Elles bénéficient d’ailleurs de l’accompagnement du Directeur Général du Budget à cet effet.  Selon Flore Goma, Sous-Directeur des Affaires Générales de la DGB, l’écart entre les femmes et les hommes est assez raisonnable dans le cadre des formations et la prise en main en la matière, des différentes applications numériques sus évoquées.  « Sur 217 personnels formés, 94 sont des dames contre 123 Messieurs soit un ratio de 44-56, ce qui est acceptable » a-t-elle noté au cours du dîner marquant la clôture des activités de la JIF 2023.  

Tout en saluant la parité parfaite au niveau des postes de Directeurs,  les femmes de la DGB n’ont pas manqué de souligner  le tableau moins reluisant du côté des formations spécifiques destinées à améliorer les capacités des personnels en service dans les structures informatiques en termes de développement, de programmation ou de sécurité. La SDAG note à cet effet que « Sur les 55 personnels formés en oracle data base, Cisco Routing, VM Ware, LINUX ou IBM MAINFRAME au cours de ces trois dernières années, seules 10 étaient des femmes, soit un malheureux ratio de 18-82. Ce ratio vient assombrir quelque peu les efforts entrepris en faveur de l’égalité de genre à la DGB. »

Une remarque qui aura attiré l’attention bienveillante de Cyrill Edou Alo’o, qui s’est ‘engagé  à poursuivre la valorisation de la femme à travers l’amélioration de son accès au numérique. « J’invite les chefs de structures ici présents, à veiller à la prise en compte du genre dans la désignation des collaborateurs éligibles à toutes les formations en général, mais encore plus aux formations en rapport avec la digitalisation. » a instruit le DGB au cours du diner de clôture de la JIF. Ce qui augure sans doute une parité encore plus élevée au sein de la Direction Générale du Budget.

Le Cameroun accueille un troisième PEFA National

Le Gouvernement camerounais est véritablement engagé à arrimer son Système National de Gestion des Finances Publiques aux standards internationaux. Depuis 2007, le pays souscrit aux différentes évaluations internationales au rang desquelles le programme Public Expenditure and Financial Accountability (PEFA). La troisième évaluation PEFA actuellement en cours dans notre pays est une occasion pour s’ajuster en matière de GFP et de mener à termes les réformes contenues dans le cadre du Plan Global des Réformes des Finances Publiques.  Il s’agit donc pour le Cameroun d’une démarche volontariste et prospectiviste qui vise à optimiser la gestion des Finances Publiques.

Pour mieux comprendre de quoi il est question, il faut au préalable indiquer que le PEFA est un outil d’évaluation de la Gestion des Finances Publiques (GFP). Il permet de disposer d’une analyse détaillée, systématique et factuelle de la performance de la GFP sur une période donnée. En outre, le PEFA permet de déterminer à quel degré les systèmes, processus et institutions de GFP participent à la réalisation de résultats budgétaires souhaitables : discipline budgétaire générale, allocation stratégique des ressources et efficacité des services fournis. Le Programme PEFA a été établi par sept (07) partenaires au rang desquels la Commission Européenne, le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale sans tous les citer.

La République du Cameroun s’est soumise en 2007 et en 2017, avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) à cette logique PEFA. La première (2007) a permis de définir les bases nécessaires aux réformes des Finances Publiques au Cameroun portées notamment par la budgétisation par programme (depuis 2013) et la deuxième (2017), devrait approfondir le processus de réformes, notamment en relation avec la mise en œuvre du cadre juridique des Finances Publiques adopté en 2018 internalisant au Cameroun le cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la CEMAC.

Depuis lors, plusieurs avancées sont enregistrées dans le domaine des Réformes des Finances Publiques. Sans être exhaustif on peut citer : l’adoption d’un calendrier budgétaire de l’Etat précisant de manière claire les principales étapes du processus annuel de préparation du Budget au Cameroun ; la tenue chaque année du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) entre le Gouvernement et le Parlement, ainsi que le calendrier de publication des statistiques des Finances Publiques ; l’adoption d’un nouveau code des marchés publics ; la mise en place de la comptabilité patrimoniale en droit constatés ; l’instauration de la transparence dans la rémunération, les indemnités et les avantages des dirigeants des entreprises et établissements publics ; l’édition et la publication du budget citoyen ; l’adoption de la loi régissant l’activité statistique au Cameroun et ses décrets d’application, qui indiquent de manière claire l’obligation de pertinence et d’impartialité dans les travaux statistiques, ainsi que le droit d’accès de tous à l’information statistique ; l’implication de la Société Civile aux principales étapes du processus de préparation du budget ainsi qu’à la diffusion des informations budgétaires ; la production régulière des rapports d’exécution du Budget de l’Etat ; le développement du Contrôle interne, notamment le Contrôle interne budgétaire et comptable…

Les résultats enregistrés ces cinq (05) dernières années relèvent donc en partie des recommandations de la dernière évaluation PEFA. Le  cadre opérationnel et institutionnel de la mise en œuvre de cette série de réformes est le Plan Global de Réformes de la Gestion des Finances Publiques. Le dernier Plan en date et en cours d’exécution a été adopté en 2018 pour le triennat 2019-2021. Ce Plan Global, qui est à sa dernière année d’exécution, a connu une actualisation pour la période 2021-2023 à la suite de la crise du COVID19 survenue au premier trimestre 2020.

Pour maintenir la conduite des bonnes pratiques en matière de Réformes des Finances Publiques amorcées depuis près de deux décennies et afin d’optimiser la conduite de la présente évaluation dans notre pays, il parait judicieux de mobiliser l’ensemble des parties prenantes de la Gestion des Finances Publiques, pourvoyeuses des données à la collecte de l’information et à la collaboration avec les équipes d’évaluation  pour des résultats conformes à la situation du Système de Gestion des Finances Publiques de notre pays.

DREF/COM

Examen et analyse des documents budgétaires des entités publiques

L’enjeu de performance et de transparence dans le système de gestion des finances publiques du Cameroun se moule au processus d’implémentation de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30).  Aussi pour atteindre l’objectif visé, faudrait-il que les acteurs de la chaîne budgétaire, également acteurs de la performance, s’approprient non seulement les réformes mais aussi, les modalités de leur mise en œuvre.

Concernant particulièrement les Établissements Publics, le processus de leur alignement à la Gestion Axée sur les Résultats (GAR) a conduit à l’adoption des lois n°2017/010 et 011 du 12 juillet 2017 portant respectivement Statut Général des Établissements Publics et des Entreprises Publiques en remplacement de la loi n°99/016 du 22 décembre 1999 portant Statut Général des Établissements Publics Administratifs et des Entreprises du Secteur Public et Parapublic. Relativement au statut général des établissements publics, ce texte introduit d’importantes innovations notamment dans la gestion budgétaire axée sur la performance de ces entités publiques. À cet effet, l’article 7, alinéa 3 précise que : « la tutelle financière a pour objet d’une part, de s’assurer que les opérations de gestion à incidence financière des établissements publics sont conformes à la législation et à la règlementation sur les finances publiques et, d’autre part, d’examiner à postériori leurs comptes ».

Aussi, à l’effet de jouer efficacement son rôle conformément aux réformes introduites par les lois de 2018 et de leurs textes d’application, la Division des Participations et Contributions de la DGB qui est entre autres en charge, de l’examen des projets de performances des établissements publics, du suivi de leur fonctionnement et des performances ou encore de la consolidation des informations budgétaires de l’Etat et celles des établissements publics, est appelée à renforcer les capacités de son personnel pour pouvoir être à la hauteur des tâches qui lui sont dévolues.

C’est dans cette perspective que la DGB a réuni les personnels de la structure  du 15 au 17 février 2023, dans un cadre de réflexion portant sur : « l’examen des documents budgétaires des Entités Publiques ». Les travaux présidés au nom du Directeur Général du Budget, par Madame Flore Goma, Sous-Directeur des Affaires Générales de la DGB, se sont déroulés sur la base de 06 modules importants. Ces modules étaient axés sur les innovations des lois n°2017/010 et 011 du 12 juillet 2017, portant respectivement Statut Général des Établissements Publics et des Entreprises Publiques. 

Différents exposés sur la SND30, le processus d’élaboration du projet de performance des administrations (PPA) et le rapport annuel de performance (RAP), l’analyse du PPA, l’analyse du RAP, la réédition des comptes, l’analyse du compte administratif d’un établissement public, ont fait l’objet des travaux. Il ressort globalement que le cadre stratégique de performance des Établissements Publics est soumis à un processus d’élaboration qui repose sur trois principales étapes à savoir : l’élaboration de l’état des lieux et du diagnostic dans un Établissement Public, la formulation des choix stratégiques et la déclinaison en sous-programmes et activités.

Cependant, le but étant celui de donner aux personnels de la DGB des connaissances théoriques et pratiques requises, pour un bon examen et une analyse efficace des documents budgétaires des entités publiques qui leur sont soumis, ils doivent tenir compte :

– du Budget, en tant qu’un ensemble des comptes qui décrivent, toutes les ressources et toutes les charges dans le cas d’espèces, des EP ;

 – du Rapport annuel de performance (RAP) qui rend compte de la mise en œuvre du Projet de performance annuel (PPA). Il présente la fin ou le résultat d’une gestion, les réalisations et les résultats du suivi de la performance ;

-des Cadres budgétaires à moyen terme (CBMT) qui est un outil d’évaluation et de programmation à moyen terme des ressources et des charges de l’État ;  

– des Cadres de dépenses à Moyen Terme (CDMT) qui sont des programmes de dépenses couvrant une période de 03 à 04 ans préparés annuellement. Ils sont donc pluriannuels et couvrent toutes les dépenses quel que soit leur nature économique ;

– du Projet de performance des administrations (PPA) qui exprime entre autres les performances obtenues les années précédentes et attendues dans les années à venir du fait de la réalisation de chaque programme ;

– du compte administratif, bilan financier de l’ordonnateur, qui permet de contrôler la gestion des EP, et de vérifier que les dépenses annoncées lors du budget sont effectivement celles réalisées.

Les modules présentés ont ainsi permis aux participants, de se faire une idée claire de la dynamique des réformes sur la gestion des finances publiques et l’analyse des documents de planification et de programmation budgétaire. Ils sont désormais équipés en ce qui concerne le cadre stratégique de performance des Établissements Publics, dont le processus d’élaboration repose sur trois (03) principales étapes à savoir : l’élaboration de l’état des lieux et du diagnostic dans un Établissement Public, la formulation des choix stratégiques et la déclinaison en sous-programmes et activités.

Des éléments qui somment toute bien analysés et orientés permettent d’améliorer la discipline budgétaire et la maîtrise des dépenses, et ainsi, d’assurer un meilleur accompagnement des Entités Publiques par la Direction Générale du Budget.

Le Calendrier de publication des statistiques des Finances Publiques 2023 est connu

Le Ministre des Finances, Son Excellence Louis PAUL MOTAZE, a signé le lundi 13 février 2023, le Calendrier de publication des statistiques des Finances Publiques 2023. Il ne s’agit pas qu’un catalogue d’intentions. Mais, la matérialisation d’une volonté claire d’ériger la transparence en matière de gestion des Finances Publiques au Cameroun comme un pilier central de la Gouvernance.

En effet, depuis l’adoption de la loi du 11 juillet 2018 portant Code de Transparence et de Bonne Gouvernance dans la gestion des finances publiques (CTBG) au Cameroun, les calendriers de publication des statistiques des finances publiques sont élaborés, signés, publiés avec un suivi rigoureux de mise en œuvre. Le présent document sert de boussole en indiquant avec précision les documents à publier, les contenus, la période de publication, les responsables et le lieu de publication. Au cœur d’une administration en pleine transformation digitale, les canaux de diffusion privilégiés sont les sites internet du Ministère des Finances (www.minfi.gov.com) et celui de la Direction Générale du Budget (www.dgb.cm). Toutefois, les présents documents font généralement l’objet d’une large diffusion à travers d’autres canaux de diffusion afin d’atteindre les différentes cibles visées.

« Le calendrier de publication des statistiques des finances publiques engage chaque administration à participer à la transparence budgétaire telle que prônée par le CTBG et les différentes agences d’évaluation du système de gestion des finances publiques au Cameroun », explique Madame MEKIA Félicité Linda épse MANGA, Chef de Cellule de la Consolidation des Comptes Budgétaires de la Division de la réforme budgétaire.

Rappelons que Code de Transparence et de Bonne Gouvernance dans la gestion des finances publiques (CTBG) au Cameroun enjoint l’administration de prendre toutes les dispositions nécessaires à la publication des informations sur les finances publiques. L’article 47 (3) dudit code précise qu’« un texte particulier, pris avant le début de l’exercice budgétaire publie le calendrier de diffusion des informations ». C’est donc en application de cette disposition légale, que le Ministre des Finances à systématiser l’élaboration et la publication du calendrier des statistiques des finances publiques.

TELECHARGER LE CALENDRIER DE PUBLICATION DES STATISTIQUES DES FINANCES PUBLIQUES 2023

DREF/CCCB/COM

Vœux 2023 au MINFI : Louis Paul Motaze  salue la  « magie » des performances

En compagnie du ministre Délégué  Yaouba Abdoulaye, le ministre des finances a apprécié la qualité des résultats obtenus au cours de l’année 2022  par la DGB, la DGD, la DGT, la DGI et toutes les structures rattachées

En conviant ses collaborateurs à cette cérémonie des vœux déroulée le 03 février 2023 au palais des congrès de Yaoundé, le ministre des finances renouait les liens avec une tradition absente  depuis 3 ans du fait de la crise sanitaire de coronavirus. Il s’agissait  d’un moment de retrouvailles  qui aura permis à Louis Paul Motaze d’ouvrir son cœur en s’adressant au personnel de son département ministériel en tant que parent.

Entre bilan et recommandations

Le garant des finances a commencé par exprimer son satisfécit au vu de la qualité du travail abattu au cours de l’année 2022 ;  année qui aura permis au Minfi d’enregistrer des résultats satisfaisants dans les quatre programmes opérationnels à lui confiés. Il s’agit notamment : du Programme 031 intitulé Mobilisation des recettes fiscales internes non pétrolières;  le Programme 032 intitulé,  Gouvernance douanière, protection de l’espace économique et participation à la sécurité nationale; le Programme 033 intitulé, Gestion du trésor public et suivi du secteur financier et le Programme 034 intitulé,  Gestion Budgétaire de l’Etat. Des charges auxquels s’ajoute  un Programme support  (092) intitulé Gouvernance et appui institutionnel au Ministère des Finances.

 Pour ce qui concerne la Mobilisation des recettes fiscales internes non pétrolières, les chiffres provisoires au plan interne,  indiquent que l’administration fiscale a mobilisé des recettes globales de 2 720,1 milliards de FCFA. Comparées aux 2 305,0 milliards de FCFA mobilisés en 2021, les recettes globales ont connu un accroissement significatif de 415,1 milliards de FCFA en valeur absolue et de +18,0% en valeur relative. Dans ce volume global, les recettes fiscales non pétrolières ont été mobilisées à hauteur de 2 255,0 milliards de FCFA, pour un objectif de FCFA 2 184,8 milliards, soit un taux de réalisation de l’objectif de 103,2%. En glissement annuel, les recettes fiscales non pétrolières sont en hausse de 262,5 milliards de FCFA, c’est-à-dire +13,2%.

S’agissant de la  Gouvernance douanière, protection de l’espace économique et participation à la sécurité nationale,  la fiscalité de porte, sur des prévisions annuelles de 863,9 milliards de FCFA fixées par la Loi de Finances pour l’exercice 2022, a permis à   l’Administration des Douanes de réaliser des recettes de 897,4 milliards de FCFA, soit un excédent de 33,5 milliards de FCFA, pour un taux de réalisation de 103,9%. Comparées aux réalisations de l’exercice 2021 établies à 852,3 milliards de FCFA, les recettes douanières budgétaires connaissent une hausse de 5,3% en valeur relative et 45,1 milliards de FCFA en valeur absolue.

Dans le domaine de la Gestion du trésor public et suivi du secteur financier,  la modernisation de la gestion de la trésorerie de l’Etat a permis de réduire considérablement les délais de paiement au niveau des différents postes comptables. Bien plus, elle aura contribué à sauvegarder la qualité de la signature de l’Etat grâce au respect des échéanciers de paiement en général, et en particulier au remboursement de la dette publique sur titres à hauteur de 542,68 milliards de FCFA, ainsi que la dette non-financière par le truchement du Guichet de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA).

En matière de Gestion budgétaire, l’objectif poursuivi a été de veiller à une bonne exécution de la loi des finances 2022 tout en assurant une préparation adéquate de celle de l’année suivante. Le programme enregistre entre autres performances,  un gain permanant annuel de 11,9milliards de FCFA tiré des suspensions des personnes ne devant figurer dans le fichier des ayants droit et des pensions d’invalidités ; 94,4 millions  tirés des retenus mensuelles sur les ordres de recettes émis à l’encontre des pensionnés ayant indument perçu , 798,3 millions dû aux suspensions des matricules multiples etc.

Loin d’être exhaustive, cette liste de  performances a particulièrement reçu les félicitations du ministre qui a vu en ces dernières, des fruits  issus  de « la magie » au vu des multiples crises observées. Invitant ses collaborateurs à plus de rigueur, d’engagement et de responsabilité au travail, il leurs a proscrit de dormir sur leur laurée et de tout mettre en œuvre pour participer à la relance économique, principal socle de l’action du Minfi en 2023. «  Le problème est que lorsque vous faites bien, les gens s’habituent et ne vous attendent  que dans  la continuité »  a laissé entendre Louis Paul Motaze,  avant d’appeler le personnel du Minfi  exerçant dans d’autres administrations, à représenter valablement le ministre en défendant les intérêts du ministère.

Tout en garantissant la protection à chacun de ses collaborateurs, le ministre a joint sa voix à celle du ministre Délégué, pour  leurs  souhaiter  des vœux de santé, de réussite et  d’ouvertures financières pour l’année 2023.   

Travaux de la conférence annuelle 2023 du MINFI : Tous les maillons de la chaîne budgétaire sont appelés à plus d’efficacité

Sous la supervision générale du ministre des finances Louis Paul MOTAZE, les travaux qui se sont déroulés en plénière, ont été coordonnés ce 03 février 2023 par le  Secrétaire Général Gilbert Didier EDOA , et se sont achevés par une série de recommandations.

Lesdits travaux s’articulaient autour d’un exposé majeur portant sur la présentation du budget de l’Etat pour l’exercice 2023, ainsi que les principales innovations inscrites dans la Circulaire d’exécution dudit budget . Les deux panels mis en place ont suscité des échanges dont l’objet était relatif aux thématiques suivantes  : (i) Régulation budgétaire comme déterminant d’une gestion efficace de la trésorerie de l’Etat ; et (ii) Politique fiscale et relance économique.

Il a particulièrement été question d’équiper les participants sur les mesures concourant à remettre le pays sur le sentier d’une croissance forte, soutenue et inclusive ; opérer une transformation structurelle de l’économie nationale et renforcer la résilience économique et sociale en cohérence avec la SND30.

Des recommandations

Elles sont fruits des échanges enregistrés lors des différentes articulations.

Pour ce qui est de la présentation portant sur les innovations inscrites dans la circulaire, il a été recommandé à l’endroit de tous les acteurs de la chaîne d’exécution du budget de l’Etat de veiller, plus que par le passé, (1) à la cohérence entre le rythme de la dépense et la collecte des recettes, à travers la planification et l’anticipation de la dépense ;  (2) au respect des budgets alloués, à la restriction des dépenses imprévues et à la limitation du recours aux procédures dérogatoires et (3) à la parfaite maîtrise des mesures et procédures contenues dans la circulaire relative à la préparation et à l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2023.

Avec pour panelistes Messieurs Cyril EDOU ALO’O, Directeur Général du Budget, MOH SYLVESTER TANGONGHO, Directeur Général du Trésor, de la Coopération Monétaire et Financière, Gabriel NGAKOUMDA, Chef de Division de la Prévision, et Madame Arianne SIEWE, Représentant du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, la thématique sur la Régulation budgétaire comme déterminant d’une gestion efficace de la trésorerie de l’Etat a enfanté des recommandations suivantes :

  •  Mettre en place un plan d’engagement crédible en cohérence avec les dépenses de trésorerie,
  • Proscrire les avances de trésoreries,
  • Mettre en place un plan d’apurement des restes à payer pour le 1er trimestre de l’exercice en cours,
  •  Limiter les pratiques de compensation des impôts, organiser les conférences d’exécution des plans d’engagement et des plans de trésorerie,
  • Évoluer vers les budgets de trésorerie comme le font les partenaires techniques au développement, et également développer un indicateur qui peut être l’indice de trésorerie ;
  • Transmettre à la CAA le stock des restes à payer de plus de 90 jours à la fin de l’exercice pour apurement ;
  • Rendre les plans annuels de décaissement au profit des correspondants du Trésor cohérents avec la politique budgétaire de la loi de finances, ainsi que leurs avoirs dans le compte unique du Trésor ;
  •  Opérationnaliser le Compte Unique du Trésor,
  •  Annuler les restes à payer non exigibles ;
  • Mettre à contribution les outils informatiques afin de rendre contraignant le non respect des plans d’engagement en cohérence avec les plans de trésorerie ;

– élaborer un acte réglementaire redéfinissant le rôle des acteurs de la chaîne de la dépense publique, dans le respect de la discipline budgétaire afin d’éviter tout dérapage dans l’exécution du budget.

Pour ce qui est du second panel animé par Madame KASSIMOU ABA MARIAMOU, Directeur Général des Impôts par intérim  et Monsieur Edwin FONGOD NUVAGA, Directeur Général des Douanes, la question sur la  Politique fiscale et relance économique a présenté  les missions des administrations d’assiette, comme levier de la relance économique et a eu pour principale recommandations la mise   sur pied d’un mécanisme plus efficace de partage d’informations entre la DGD et la DGI d’une part, et la rationalisation  des dépenses fiscales, afin d’en assurer la soutenabilité et améliore la contribution à la relance économique, d’autre part.

Programme 034 « Gestion Budgétaire de l’Etat » : Le rendez-vous du premier dialogue de gestion 2023 honoré

C’était sous la supervision de Monsieur Cyrill EDOU ALO’O, Directeur Général du Budget, que la première rencontre désormais trimestrielle s’est tenue le mardi, 31 janvier 2023 à Yaoundé. Elle a réuni les responsables  des directions techniques de la Direction Générale du Budget (DGB), ainsi que des structures rattachées (le Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI et la Direction de la Normalisation et de la Comptabilité Matières (DNCM).

Il faut noter que le dialogue de gestion est un cadre de réflexion, d’évaluation et de projection qui vise la performance, et interpelle chaque responsable d’action. Ainsi, dans son propos liminaire, le Directeur Général du Budget après avoir rappelé les caractéristiques  du programme,   a également tenu à présenter le contexte de cette rencontre qui est non seulement celui du suivi de la feuille de route assignée au Programme 034 « Gestion Budgétaire de l’Etat », par le Ministre des Finances, mais aussi celui de l’évaluation du niveau de mise en œuvre des recommandations du précédent dialogue de gestion.  Un programme axé autour de 08 actions s’étendant sur 95 activités prévues en 2022, et dont le taux de réalisation connait une légère hausse comparativement à 2021. S’agissant du niveau de mise œuvre global du Plan de Travail Annuel (PTA) 2022 dudit programme, il affiche un taux de réalisation moyen de 78,8%, au terme de l’exercice 2022. Comparativement à l’année 2021, où il se situait à 78%. (Conf. Rapport Contrôle de gestion/DGB).

Toutefois, il convient de préciser que, sur les 95 activités prévues en 2022, 32 ont été entièrement réalisées soit un taux de réalisation de 33,7%. En outre, sur les 438 tâches escomptées pour l’année 2022, seules 284 ont connu un dénouement favorable, soit un taux de mise en œuvre de 64,8%. Un résultat non négligeable, qui laisse tout de même un chantier à améliorer.

Au rang des  difficultés pouvant justifier le gap, l’on a évoqué des difficultés liées au caractère transversal de la mise en œuvre des activités à savoir : l’interdépendance des chantiers ; les tensions de trésorerie ayant entraîné des retards dans le déroulement des activités; des difficultés liées au système d’informations avec entre autres, le basculement de PROBMIS Client lourd vers PROBMIS Client léger (PROBMIS-Web), et des difficultés d’ordre infrastructurel.

Au terme des échanges y relatifs, il ressort que si des efforts ont été faits et des  résultats probants,  beaucoup reste tout de même encore à faire. Aussi quelques perspectives portant entre autres, sur l’optimisation et le développement des applications de la DGB, à l’instar de PROBMIS, ainsi que le renforcement des capacités des utilisateurs desdites applications ont été faites.  D’autres perspectives portent sur la poursuite du parachèvement du Plan Global des Réformes de la Gestion des Finances Publiques (PGRGFP) ; la poursuite de l’implémentation de la politique d’Import-Substitution ; la poursuite de l’opérationnalisation de la Nomenclature Budgétaire de l’Etat (NBE) de 2019 ; l’élargissement du Tableau des Opérations Financières de l’Etat (TOFE) et du Tableau de Bord (TABORD) aux Collectivités territoriales décentralisées(CTD) et Etablissements publics (EP), la poursuite de l’opération d’audit de la dette flottante etc… Des perspectives dont l’objectif est essentiellement l’amélioration des performances, et qui engagent tous les acteurs de la chaîne budgétaire.

Elaboration d’un schéma directeur des systèmes d’information : Les personnels du CENADI et de la DSI mieux outillés

Du 05 au 09 décembre 2022, à l’Hôtel United de Mbankomo, une quarantaine de participants venus de la Division des Systèmes d’Informatiques (DSI/MINFI) et du Centre National de développement de l’Informatique (CENADI) ont pris part à une formation portant sur l’élaboration d’un schéma directeur des systèmes d’information. Une formation qui s’inscrit dans la continuité du programme de renforcement des capacités engagé par le Ministère des Finances à travers le CENADI.

          Dans son mot d’ouverture, le Directeur du CENADI, le Dr Chantal Marguerite ABIA épse MVEH a, à toutes fins utiles, indiqué que « le schéma directeur informatique est une étape majeure pour la définition, la formalisation, la mise en place ou l’actualisation d’un système d’information. Son élaboration résulte généralement d’une démarche projet censée offrir une vue globale de l’état actuel du système, une spécification des besoins et la définition des orientations à prendre. C’est dire qu’il résulte d’une démarche anticipatrice et normative. Outre la planification des actions, le schéma directeur doit déboucher sur une évaluation d’un budget associé pour ce faire ».

Il constitue a-t-elle poursuivit « l’étape fondatrice du cycle de vie d’un système informatique dont l’enjeu majeur consiste à favoriser le développement et la rentabilité de l’exercice des métiers concernés, au prix d’un investissement raisonné d’accompagnement ».

Ladite formation a-t-elle conclut « a pour ambition de faire non seulement un état des lieux de l’existant dans le domaine des SI mais aussi et surtout de construire un portefeuille de projets à mettre en œuvre selon la vision définie,  de définir et planifier la mise en œuvre d’actions assurant la pérennisation des acquis. »

         La formation était assurée par les experts certifiés du Cabinet VORTEX NETWORK SOLUTIONS. Pendant cinq jours, les communications ont portées sur les données de base sur les systèmes d’information ; le schéma directeur des SI : Vecteur de la performance de l’organisation ; les différents types de schéma directeurs ; les principales méthodes d’élaboration de schémas directeurs des SI ; les bonnes pratiques dans l’élaboration d’un schéma directeur des SI ; le plan de mise en œuvre d’un schéma directeur des SI ; le plan de mise en œuvre d’un schéma directeur des SI ; la veille technologique ; la validation d’un schéma directeur des SI.

 A travers les exercices notamment d’analyse SWOT et PESTEL, de rédaction de résumé opérationnels des entités choisis lors de cette formation, les apprenants ont mesuré la pertinence et l’importance de ces notions pour une organisation.

En effet, l’analyse SWOT est un outil d’analyse stratégique qui a pour but d’établir un diagnostic d’ensemble de la situation actuelle d’une entreprise, d’une partie de celle-ci ou d’un projet. Elle permet de savoir quel levier ou quelle stratégie actionner pour atteindre un but. L’analyse PESTEL quant à elle permet de surveiller les risques et les opportunités que pourraient rencontrer l’entreprise et son marché. Sa particularité réside dans sa vision globale de l’environnement. Elle met en avant six grands acteurs, qui forment son acronyme : Politique, Économique, Socioculturel, Technologique, Écologique et Légal.

Dans le cadre d’une démarche stratégique, cet outil est utilisé conjointement avec
le SWOT pour évaluer les effets macro environnementaux sur l’entreprise.

Le résumé opérationnel, enfin, fournit un bref aperçu du but et des objectifs d’un projet. Au-delà de ces notions, les participants ont été édifiés sur l’élaboration des stratégies ainsi que des budgets dont on dira qu’ils peuvent être Top-down (émanant de la hiérarchie) ou Bottom-up (des services vers la hiérarchie).

Au terme de la formation, clôturée par le représentant du directeur du CENADI, M. MGBE IYAWA Marc, Chef de Centre Informatique de Douala, les participants ont exprimé leur satisfaction, leur remerciement à l’endroit de la hiérarchie et souhaité que pareilles initiatives se perpétuent dans d’autres domaines incluant d’autres collègues.

Le CENADI en visite de travail au siège de IBM à  New-York

Le Directeur du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI), le Dr  Chantal Marguerite ABIA épse MVEH a conduit une mission auprès de la compagnie américaine IBM du 24 octobre au 1er  novembre 2022. L’objectif était de finaliser la feuille de route qui faisait l’objet de travaux depuis quelques mois avec des experts d’IBM, de renouer les relations avec le siège de IBM au vu des difficultés rencontrées avec son partenaire local CFAO Technologies et enfin d’entrevoir l’acquisition du prochain serveur Z IBM destiné au site de relève.

Faisaient partie de la délégation, le Chef de la Division de l’Exploitation et des Logiciels, M. Epie Ngene Goddy et l’Architecte Système z/OS, M. Bello Fils Bertrand.

Le programme de ce séjour a été marqué par les visites sur site des installations de IBM auréolées de nombreuses présentations suivies d’échanges nourris. Que ce soit au siège IBM à Poughkeepsie ou à IBM Innovation Studio Alstor Place New York ou encore à IBM Taconic la délégation a apprécié le savoir-faire et les innovations de cette compagnie à travers la salle quantum computing d’IBM, l’intelligence artificielle appliquée à la conduite automobile, le deep learning, l’évolution du stack technologique depuis la découverte de l’ordinateur à ce jour et l’application de l’Intelligence Artificielle et de la robotique sur la plateforme maximo d’IBM. Ils ont visité l’unique site de fabrication, d’assemblage, de montage et de distribution des mainframes IBM Z dans le monde. où un bref historique des mainframes depuis la genèse à ce jour et où des tests poussés où les serveurs Z subissent des charges de traitement sans cesse croissantes dans des environnements de chaleurs élevées avoisinant les 36°.

Ce voyage a permis au Dr MVEH de présenter la perspective du client CENADI et les objectifs escomptés. Tout en remerciant l’équipe d’experts IBM qui a fait le déplacement de Yaoundé en février 2022 et qui a permis à l’équipe du CENADI de travailler sur une feuille de route et de montée en capacités sur plusieurs axes, Mme le directeur a rappelé que le Centre est client mainframe IBM depuis près de 45 ans. Il dispose à son actif une expérience cinquantenaire sur la technologie IBM. Il nourrit l’ambition de s’ériger en un Centre d’hébergement de données de l’Etat du Cameroun au vu des difficultés que rencontrent les administrations sectorielles en termes de charges OPEX , ce qui a pour conséquence la mise au rebut de certains projets IT prometteurs. Dans la même lancée, en soulignant la masse de données importantes dont dispose le Centre sur des supports obsolètes et non exploitables en l’État, le Dr MVEH a sollicité l’assistance d’IBM pour une extraction desdites données pour à la fois permettre à l’Etat d’avancer sur des affaires litigieuses ou contentieuses et pour disposer d’un socle d’informations propices à l’analytics et à l’intelligence artificielle destiné aux Universités d’Etat du Cameroun.

Pour clôturer son propos, le Directeur du CENADI a souligné que le choix d’IBM est un choix de raison dans la mesure où cette infrastructure a été le garant de la continuité des opérations même pendant les périodes tumultueuses de la vie de notre nation et cette résilience était l’argument qui justifiait l’orientation du Centre aujourd’hui à poursuivre avec des investissements importants sous l’impulsion du Ministre des Finances qui a aussi entrepris de former un personnel jeune sur lesdites technologies.

A la fois surprise et émue, la Vice-Présidente d’IBM  a affirmé que son entreprise était flattée de disposer d’un pareil retour d’expérience de la part d’une agence centrale d’un pays au sud du Sahara ayant une expérience de si longue date avec les technologies IBM.

Dans la même lancée, le Vice-Président, Strategy and Corporate Development d’IBM tout aussi surpris de la riche expérience du Cameroun sur les mainframes a affirmé que “les clients de la carrure du CENADI sont une véritable mine d’or pour l’entreprise. Leur retour d’expérience est vital pour les innovations subséquentes qu’IBM pourrait apporter aux mainframes”.

A sa suite M. Ray Newson, Principal Product Manager IBM Z Hardware strategy a reconnu que la trajectoire du Centre semble avoir été calquée sur la stratégie d’IBM qui entend désormais appuyer les entreprises pour les doter non seulement d’infrastructures résilientes mais hautement sécurisées dans un contexte de large adoption des technologies Cloud ou infonuagiques. Ainsi, IBM a affirmé clairement sa volonté entière d’appuyer le CENADI dans la restauration des données. Au préalable, le Centre devra effectuer l’inventaire de l’ensemble des supports de données pour permettre à leurs experts d’entamer les études visant leur restauration. Sur la question de l’amélioration du stack du CENADI pour en faire une plateforme agnostique aux différentes charges du gouvernement, M.Ray Newson a expliqué que l’acquisition de Redhat par IBM à hauteur de 44 milliards de dollars visait à doter les clients IBM d’une plateforme suffisamment ouverte tout en demeurant extrêmement sécurisée.

Round up des communications

Le séjour newyorkais de la délegation du CENADI a été meublé par des communications sur le savoir-faire de la compagnie IBM. Ainsi, l’équipe CENADI a été édifiée sur IBM zSystems Strategy & Overview, mais aussi  sur l’intelligence artificielle sur les systèmes IBM z, la sécurité sur IBM z, Linux sur IBM zSystems et efficience. La Modernisation des applications et la containerisation, les dernières innovations technologiques d’IBM, l’alignement sur les actions futures ont fait également partie de ces présentations.

            Mme Elpida Tzortzatos dans son exposé sur l’intelligence artificielle sur les systèmes IBM Z a présenté les différentes innovations de IBM. Puis elle s’est appuyée sur le cas du payroll au CENADI en expliquant l’apport que pourrait avoir l’Intelligence Artificielle (IA) dans la détection et la lutte contre la fraude avec comme prime la protection de la fortune de l’Etat. Elle a saisi cette occasion pour expliquer au CENADI comment réussir un usage intensif de l’Intelligence Artificielle sans toutefois dégrader la performance des processus traditionnels. A la question de savoir comment le Centre pourrait profiter des innovations pour accompagner les Universités d’Etat camerounaises. Etant entendu qu’aucune ne dispose d’un centre de calcul approprié. Et que seul le CENADI possède des machines en mesure de rivaliser avec les calculateurs, Mme Elpida Tzotzatos a réitéré la volonté d’IBM d’appuyer le Centre en s’assurant que chaque strate de la solution est rendue accessible pour faire des utilisateurs des experts en Intelligence Artificielle et non simplement les utilisateurs comme c’est le cas avec les structures et agences de l’Etat qui hébergent des données à l’instar du CENADI.

 Au cours de la présentation sur la sécurité des systèmes IBM z, M. Jonathan Bradbury a rappelé que le mainframe est aujourd’hui l’une des machines les plus sécurisées sinon la plus sécurisée qui existe et qui héberge plus de 70% des loads critiques dans le monde du fait de sa résilience sécuritaire. Malgré les avancées technologiques exponentielles, a-t-il ajouté, IBM s’est toujours assuré que la sécurité ne fait l’objet d’aucun compromis dans la mesure où il bénéficie de la confiance des Etats et des industries parmi les plus critiques et sensibles.

Il a toutefois relevé la menace structurelle qui pèse sur l’ensemble des hébergeurs des données dans le monde face à la montée fulgurante de l’informatique quantique. En effet, et dans la stratégie d’IBM, d’ici une dizaine d’années les calculs quantiques deviendront monnaie courante. Ce qui signifie que  les données sensibles aujourd’hui indéchiffrables des Agences et des entreprises pourraient être déchiffrées à n’importe quel bout du monde. A ce jour, a-t-il rassuré IBM est la seule entreprise à mettre sur le marché les serveurs quantiques-safe. Le CENADI qui envisage s’offrir un nouveau serveur z pour les opérations de son site de relève devrait absolument comprendre et cerner les nouveaux défis ainsi que les enjeux qui seront ceux des Etats qui veulent garantir l’intangibilité de leurs données. 

Les échanges avec les experts du panel d’IBM ont permis aux Ingénieurs du Centre de comprendre la tendance actuelle où des entreprises d’un nouveau genre en ‘sniffant’ les paquets réseaux sur les communications sans fil et les fibres optiques sous-marines se constituent un patrimoine de données cryptées appartenant à des tiers et qui le moment venu seront déchiffrées et serviront soient à faire du chantage ou à pirater des systèmes qui sont aujourd’hui complètement étanches et inviolables d’un point de vue sécuritaire. Pour un pays comme le nôtre, cela reviendrait à pouvoir lire en clair les données des communications téléphoniques cryptées des services de renseignement ou de décrypter la base de données biométrique de la Police camerounaise, ce qui reviendrait à entrer en possession avec le patrimoine identitaire de tout un pays.

Pour finir, il a invité le CENADI en sa qualité d’Agence Nationale Étatique à prendre au sérieux une telle menace et à jouer les évangélistes de la technologie quantum auprès des structures sensibles du pays à l’effet d’être un précurseur de l’évolution technologique et non une victime.

 La présentation de Nada Santiago quant à elle a porté sur Linux One Hardware Offering Manager. En substance, il ressort qu’aujourd’hui grâce aux serveurs Linux One, les entreprises sont en mesure de consolider au sein des serveurs mainframes les loads qui auraient autrement sollicité plusieurs formes de serveurs réparties dans des espaces 8 fois plus grands qu’un serveur Linux One classique. Cette concentration de la puissance de calcul permet de réduire non seulement l’empreinte carbone, mais aussi et surtout entraîne une réduction significative de la consommation électrique. Rendue à une Agence nationale comme la nôtre, c’est plusieurs administrations qui pourraient voir leurs données hébergées au sein d’un même serveur avec des réductions significatives en termes de CAPEX et OPEX.

Le but de la présentation portant sur la modernisation et la containerisation des applications faite par M. Nathan Dotson, Principal Product Manager, IBM zNext Systems (en sa qualité de Chef de Projet serveurs IBM z next generation qui sortiront vers 2027 soit plus de cinq (05) ans après la sortie du tout dernier IBM z16 ) et Matt Mondics, Technical Sales Enablement Specialist – Hybrid Cloud on Z avait pour objectif de collecter les attentes des clients sur ce qui pourrait être digne d’intérêts dans les prochains serveurs IBM tout en donnant au client de solides garanties sur l’avantage compétitif et technologique des serveurs IBM z et de la technologie IBM.

L’exposé futuriste annonçant les mutations au sein du stack d’IBM a permi au CENADI d’envisager l’avenir tel que projeté par IBM et la transition technologique entre les architectures traditionnelles hétérogènes et leurs consolidations au sein de ce qu’IBM a baptisé le ‘Single Integrated Fabric’.

En d’autres termes et selon Nathan Dotson, les prochains serveurs auront la capacité d’assurer concomitamment et simultanément toutes les opérations d’hébergement et de colocation de manière agnostique, la modernisation avec la transition vers les loads dit “cloud native”, l’intégration et l’automation des environnements z/Os et systèmes ouverts avec la technologie dit du Cloud hybrid, les fortes capacités de calculs, de transmission et de résilience, l’intelligence artificielle et l’analyse des données en temps réel pour la prise de décision et l’hyperledger fabric qui est le précurseur des technologies dites de la blockchain.

Matt Mondics quant à lui dans le déroulé de sa présentation a fait la lumière sur la containerisation des applications qui est un pan important de la stratégie de modernisation du CENADI. A l’aide de cas pratiques, il a illustrer l’aisance de déployer au travers d’Openshift n’importe quelle application sans réellement se soucier de plusieurs préalables qui aujourd’hui incapacitent le CENADI à accueillir des dizaines de loads d’autres administrations alors qu’il dispose de la puissance de calcul nécessaire.

C’est avec beaucoup d’intérêts que la délégation du CENADI a suivi la communication sur la cryptomonnaie, phénomène actuel qui fait des émules. Avec une emphase sur les cas pratiques pilotés directement par IBM auprès des pays et de certaines grandes firmes, la présentation de Saket Sinha, Senior Partner and Global Vice-President, Financial Services of IBM portant sur le consulting IBM sur les aspects attenants à la gestion et le contrôle des assets dits digitaux (crypto-monnaies, crypto-assets…etc) des Agences Gouvernementales (comme le CENADI) a ouvert de nombreux horizons. En attendant que le sceau de la confidentialité soit levé sur les travaux menés et dont le caractère innovateur des solutions est impressionnant, Saket Sinha a fait savoir globalement que la nature des assets digitaux actuellement entretenus dans le portefeuille de solution d’IBM concerne la banque de détails, la banque d’investissements, le secteur de l’assurance, la trésorerie d’entreprise, les cartes et moyens de paiements des crypto-assets, la gestion des fonds alternatifs, les pensions de reversions, etc.

Certains pays expérimentent actuellement sur une plateforme IBM soit un projet de Banque de détails avec HSBC soit la possibilité d’émettre des crypto-assets directement auprès des Banques commerciales. La plupart des technologies utilisées tournent sur les infrastructures de la classe de celle dont dispose le CENADI. Ce qui lui confère un réel avantage si des simulations devraient être effectuées.

Au terme de sa présentation, Saket Sinha a proposé au CENADI de partir sur un modèle de hackathon avec un cas pratique de cross-border payment avec un pays comme le Nigeria qui dispose déjà d’une crypto-monnaie de banque centrale. Cette démarche affirme-t-il aura le mérite de permettre aux parties prenantes de l’écosystème financier du Cameroun de comprendre les enjeux et les bénéfices découlant à être un pionnier sur un secteur qui s’annonce être le plus disruptif pour les 20 prochaines années avec des effets potentiellement dévastateurs pour les Etats qui ne seront pas équipés à le comprendre ou à en faire face.

En termes de perspectives

Le Vice-Président, Strategy and Corporate Development d’IBM au cours des échanges a évoqué les axes d’intérêts que le CENADI pourrait explorer pour impulser la stratégie de la transformation digitale de l’Etat du Cameroun.  Son approche préconise un fort accent par le Centre sur l’innovation technologique; le focus client; la création de nouveaux écosystèmes et la soutenabilité de l’initiative. Sur la base de statistiques qui ont prévalu chez plusieurs autres clients de multinationale ou de pays, il a fourni au CENADI une démarche arpentée de quick wins monétisable.

Pour lui, il existe trois défis majeurs à surmonter par le Centre au rang desquels procéder à l’hébergement d’applications hétérogènes, ce qui justifie la cloudisation du stack logiciel du Centre. Ensuite, faire appel à l’analytics et à l’intelligence artificielle pour faciliter la prise de décision sur les données hébergées par le Centre et pour les administrations sectorielles concernées. Et enfin, réaliser la virtualisation et l’automation pour réduire les charges opérationnelles du Centre et adresser la soutenabilité.

Il a réitéré à Mme le Directeur du CENADI la disponibilité de son équipe de Consulting à appuyer le Centre dans sa montée en capacités et la convergence de son expertise pour s’ériger en un Centre d’excellence vitale pour la transformation digitale et numérique du Cameroun.

Le séjour de la délégation du CENADI a été riche et les échanges fructueux. Dans ses bagages, l’équipe a obtenu de IBM l’assurance de:

  • La formation des cadres du CENADI aux USA à zéro frais;
  • Le suivi et la mise en exécution des chantiers en mode d’expérimentation;
  • L’assistance technique des USA sur les déploiements des solutions innovantes portant sur le Cloud privé;
  • L’assistance technique, organisationnelle et même juridique à la demande si le Cameroun venait à envisager la mise sur pied d’un hackathon pour explorer la faisabilité d’un cross-border payment en crypto-monnaie avec le Nigeria;
  • Une assistance directe dans le dimensionnement et la construction du prochain serveur IBM Z destiné au site de relève;
  • Une assistance dans le récupération et la restauration de l’ensemble des données du Centre stockées dans des supports obsolètes.