Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

Finances publiques : les personnels des contrôles financiers du septentrion à l’école de la nouvelle Nomenclature Budgétaire de l’Etat

Il s’agit de celle de 2019 dont les innovations et implications ont jonché les travaux du séminaire de formation tenu du 24 au 25 avril 2024 à Garoua, sous la présidence du Contrôleur Financier Régional de la région du Nord, Alexandre Boliokon Massin, représentant personnel du Directeur Général du Budget.

Le Cameroun a amorcé des innovations et réformes importantes dans le domaine des finances publiques, avec pour fil conducteur, l’avènement du Régime Financier de l’Etat de 2018, intervenu dans le cadre de l’internalisation des directives CEMAC de 2011. Une procédure qui contraint le Ministère des Finances à hisser le rendement de chacune de ses structures à un niveau significatif. C’est dans cette logique que la Direction Générale du Budget a organisé ce séminaire, qui a rassemblé certains personnels des Contrôles financiers régionaux et départementaux des régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord.

Organisé sous le thème « La Nouvelle Nomenclature Budgétaire de l’Etat (NBE) : Innovations et Implications », ce conclavevisait à enrichir et à consolider au mieux les compétences des participants, en vue de l’exercice efficace des missions qui leurs sont dévolues. Ils devaient à cet égard, actualiser leurs connaissances   sur les valeurs éthiques et déontologiques, mais aussi, sur les matières telles que la rédaction administrative et la nomenclature budgétaire de l’Etat.

05 modules ont fait l’objet des échanges.

Présenté par Felix Nsia, le premier exposé qui portait sur les généralités de la nomenclature budgétaire, visait à donner aux participants les connaissances transversales sur le concept et ses particularités. Ceci en s’appesantissant  sur l’utilité et les principes clés de la nomenclature. Le second module  intitulé « Structure et composantes des classifications administrative et programmatique »a permis àHamoa Hamadama  d’adresser les questions de la classification administrative et programmatique dans le décret de 2019. « Structure et composantes de la classification fonctionnelle », tel est l’intitulé du module qui a permis à Stéphane Delego deprésenter tout d’abord aux participants, les mutations intervenues dans la classification fonctionnelle des dépenses, leur codification et la structure de leur imputation. Dans ce sillage, il a rappelé que la classification fonctionnelle dans la NBE de 2003 reposait sur les différents domaines d’intervention de l’Etat regroupés en dix (10) secteurs répartis d’une part, en fonctions principales codifiées en 2 caractères et d’autre part, en fonctions secondaires codifiée en 3 caractères.

Dans une présentation à deux sous-thèmes : « Structure et composantes de la nomenclature économique des recettes » et « Structure et composantes de la classification économique des dépenses », Michée Bakal  Sombsi a d’abord  différencié les classifications économiques dans la NBE de 2003 et celle de 2019, avant de donner la structure de l’imputation des recettes et d’équiper  les  participants en aptitudes   d’analyse  des recettes et dépenses de l’Etat par nature économique. Il a poursuivi en faisant le distinguo entre    la NBE de 2003, dans laquelle,  la nomenclature budgétaire des recettes était constituée d’une liste classée des ressources budgétaires et financières de l’État selon la nature économique et codifiée en 1 paragraphe avec 4 caractères, tandis que dans la NBE de 2019 elles sont codifiées en 6 caractères soit 1 caractère pour le titre, 2 pour l’article, 1 pour le paragraphe et 2 pour la rubrique.

Dans le cinquième module, il reviendra faire la lumière sur les « Perspectives de structuration et codification des opérations budgétaires de la classification additionnelle », en relevant le non présence de la classification additionnelle dans la NBE de 2003 et la possibilité de l’établissement des classifications additionnelles de la dépense dans la NBE de 2019.

S’il a été recommandé d’élaborer les guides méthodologiques et manuels d’utilisateurs de la nomenclature et de les intégrer dans l’application PROBMIS-WEB, il convient de noterque d’autres projets de formations allant dans ce sens, sont annoncés dans les régions de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord.

Pour rappel, l’appropriation de la NBE est Classée dans la catégorie des formations métiers, et  est d’une importance capitale pour l’exécution efficace et sereine des missions dévolues à la DGB.

MUNAP-DGB : densification des campagnes de sensibilisation

Il s’est tenu à Yaoundé le mercredi 24 Avril 2024 une réunion de Sensibilisation des Contrôleurs Financiers Ministériels ainsi que des Contrôleurs Financiers Spécialisés de la Région du Centre. La cérémonie était présidée par son Directeur Exécutif, madame GOMA Flore.

La présente activité dont l’objectif principal est de vulgariser le nouveau paradigme de la mutuelle s’inscrit en droite ligne de son Plan d’actions 2024. Après une première étape consacrée aux personnels des structures centrales de la DGB, la MUNAP-DGB intensifie la phase de sensibilisation des structures déconcentrées.

Les acteurs ciblés ont été édifiés sur les actions nouvelles de la Mutuelle Nationale des Personnels de la Direction Générale du Budget (MUNAP-DGB). Cette vague de sensibilisation qui va s’étendre sur toutes les circonscriptions financières a pour principal objectif de « faire connaître davantage les activités, l’organisation et les avantages de la MUNAP », a rappelé le Directeur Exécutif. Il est davantage question de « dialogue, d’écouter les doléances et propositions des mutualistes pour en faire une organisation moderne » a martelé madame GOMA Flore.

Ces assises servent par ailleurs de cadre de consultations dont les propositions devront aboutir à des réformes importantes notamment sur la relecture des statuts et du règlement intérieur pour permettre à la MUNAP de « s’adapter aux défis de son temps ». Une démarche inclusive qui permet de constater les difficultés liées à la bonne marche de la Mutuelle et de formuler les recommandations pour des améliorations futures.

Dans sa politique de modernisation et de transparence selon son crédo « MUNAP-DGB NEW LOOK », l’actuel bureau exécutif veut s’appuyer sur la digitalisation et l’informatisation du système de gestion. Cette ambition se traduit avec le chantier de mise en ligne imminente de son site web qui servira de « pont digital » pour un accès facile à toutes les informations en temps réel sur la gestion et sur le fonctionnement de la MUNAP-DGB.

Rappelons que la MUNAP-DGB a été créé le 23 juin 2007 avec pour objet : « entretenir et promouvoir des liens de solidarité et d’entraide entre ses membres en cas d’évènements malheureux ou heureux ».

Tableaux de bord des finances publiques pour l’exercice 2023

TELECHARGEZ LES TABLEAUX DE BORD DES FINANCES PULIQUES POUR L’EXERCICE 2023 : TABORD MAI 2023 , TABORD JUIN 2023 , TABORD AOUT 2023 , TABORD SEPT 2023 , BDP , PEG

DECOSYS : une application pour une meilleure gestion de la dette flottante 

Dénommée Debt Control System (DECOSYS), cette application a été présentée par les équipes de la Division de l’Informatique de la Direction Générale du Budget. C’était dans le cadre des travaux de renforcement des capacités des personnels de la Division des Participations et des Contributions (DPC).

Malgré les efforts consentis par le gouvernement en matière d’apurement de la dette intérieure, les départements ministériels enregistrent régulièrement des réclamations de paiement des prestations exécutées au profit des administrations, des établissements et entreprises publics, ainsi que des collectivités territoriales décentralisées.  Face à la difficulté de reconstruire ou de reprogrammer ces créances auprès des services initiateurs, ces réclamations pour la plupart affluent vers le MINFI, créant ainsi une accumulation du stock d’arriérés des personnes de droit public. Ce qui occasionne une dette dite flottante, dont le montant n’est pas toujours maîtrisé par les structures chargées de sa gestion, à l’opposé de la dette structurée qui elle, est gérée par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) et le MINEPAT.

Comprendre l’origine de la dette flottante

La dette flottante de l’État découle des engagements pris par les entités publiques vis-à-vis des contribuables et qui n’ont pas subi un traitement complet (Ordonnancement, Prise en Charge et Paiement). Ces engagements qui devraient être reportés à l’exercice suivant ne sont ni priorisés par l’ordonnateur dans la consommation des Crédits de Paiement (Ordonnancement), ni par le Comptable public pour les paiements. La conséquence est que ces crédits s’accumulent au fil des exercices budgétaires, créant ainsi un effet d’éviction sur l’ensemble des finances publiques.

Or, une étape cruciale de vérification de l’effectivité de cette dette qui fait l’objet des réclamations, précède sa gestion et son paiement. 

C’est dans le souci de faciliter les opérations de consolidation et de suivi des dossiers de ladite dette flottante entre l’Etat et les autres entités publiques d’une part, et, les co-contractants de l’Etat d’autre part, que la Direction Générale du Budget a mis sur pied, l’application DECOSYS (Debt Control System).

Il s’agit d’une application qui vient répondre à un besoin précis : celui de disposer d’une information complète sur ces dossiers et produire des états de suivi de la dette. Basé sur une technologie web, cet outil a été mis en place grâce à la méthode itérative, qui permet de mettre en exploitation, l’application module par module, suite à des tests unitaires concluants effectués par les utilisateurs.

Si chaque utilisateur dispose d’un terminal muni de navigateur et d’un compte utilisateur pour se connecter, le Chef de la Division de l’Informatique de la DGB précise par ailleurs que, l’accès à l’application est conditionné par la saisie del’adresse http://a.b.c.d:3000 dans un navigateur (chrome, Edge, Firefox…).

Trois grands groupes constituent les menus de l’application. Le premier regroupe les fonctionnalités permettant d’accomplir les opérations préalables à l’enregistrement de la dette telle que l’enregistrement d’un bénéficiaire, d’un débiteur. Le deuxième comprend les fonctionnalités d’enregistrement des dettes par entité et par nature de dette. Après enregistrement, il est possible d’y apporter quelques modifications à l’aide du menu Modification qui présente les fonctionnalités telles que, Modifier les informations d’une dette, Modifier la Nature d’une dette. Grâce au menu Transmission et le sous menu Transmettre, l’on peut aisément procéder à la transmission du dossier de la dette, par bordereau créé à l’aide des numéros des dettes ; générer ledit bordereau de transmission, puis, l’imprimer. Toutes choses qui concourraient pour le ministère des finances, à améliorer la gestion de la dette et réduire les plaintes.

Le CENADI célèbre l’excellence de son personnel

C’est dans le cadre du projet « Un Cadre – Une Certification », lancé en 2020, dont l’objectif principal est de renforcer les capacités et de valoriser les compétences du personnel du CENADI, afin de lui permettre de mieux remplir ses missions et de s’arrimer à l’évolution technologique, que le directeur du CENADI a félicité ses personnels méritants, le 13 février dernier.

Il s’agit des premiers certifiés de l’administration camerounaise dans le domaine de l’informatique. « Il n’en existe pas ailleurs dans les Divisions des Systèmes d’Information (DSI) et les cellules informatiques (…). De manière exceptionnelle, la hiérarchie nous l’accorde parce que nous avons le mainframe. Et nous devons donc le valoriser … », s’est félicitée le directeur du CENADI, qui souhaite la pérennisation de cet élan de certifications au mainframe et à la mise en place des projets informatiques.

Le renforcement de capacités et les certifications des quatre personnels honorés viennent ainsi attester l’implémentation de la politique genre au sein des administrations camerounaises. En effet les dames ADAMA BEBE et Linda EVE, et les sieurs BELLO Fils et KOUL A ESSE Yves ont passé avec brio leurs différentes certifications.

Pour les premières, la formation a porté sur le PMP (Project Management Professionnal), dont les aptitudes permettent d’assurer une meilleure conduite des projets informatiques aussi bien en interne qu’en externe, eu égard à la mission principale du CENADI qui est d’accompagner les autres administrations dans le montage des projets informatiques et dans le suivi-évaluation des projets des centres informatiques.

Quant aux personnels masculins, l’un a obtenu la certification Kubernetes Administrator qui donne la capacité de manager les différentes offres que peuvent supporter le Z14 et dans un futur proche le Z16 et Linux One. Un atout indéniable dans un contexte où le CENADI, avec son infrastructure mainframe dotée de la plateforme de gestion des applications CLOUD NATIVE telles que RHOCP (Redhat Openshift Container Platform), ambitionne entre autres, de devenir le provider en infrastructure avec des solutions basées sur les modèles du Cloud  Computing à savoir  IAAS (Infrastructure As A Service), PAAS (Plateforme As A Service) et SAAS (Software As A Service). Il s’est également distingué en obtenant la certification « IBM Z and LinuxONE Community Advocate – 2023 (Level 2) », laquelle représente une reconnaissance significative pour les professionnels travaillant avec les systèmes IBM Z et LinuxONE. Elle peut apporter divers avantages à une entreprise, surtout si celle-ci a des ambitions dans le domaine des systèmes d’entreprise, de la blockchain, du cloud computing et de la sécurité des données.

Le second pour sa part est désormais titulaire de la certification CCNP ENTERPRISE. Cette certification est spécialisée dans la mise en œuvre des technologies de virtualisation et de sécurisation des réseaux d’entreprise, ainsi que le routage avancé (mécanisme par lequel des chemins sont sélectionnés dans un réseau pour acheminer les données d’un expéditeur jusqu’à un ou plusieurs destinataires). Elle représente un niveau de sécurité supplémentaire au niveau des dispositifs réseaux lors des transferts des données dans les centres de données ou datacenters.  Son expertise sera requise en ce qui concerne les configurations et la sécurisation des équipements réseaux du CENADI, le transfert des données entre le CENADI et ses partenaires et la virtualisation de cet ensemble dans le futur au moment où le CENADI s’apprête à devenir un datacenter. Il est important de signaler que le CENADI étoffe sereinement son tissu de certifications, avec une première cuvée de dix lauréats aux examens de certifications internationales IBM (Fundamentals on IBM Mainframe Systems) en août 2021. Mais en attendant, le planning des examens de certifications PMP suit son cours : une dizaine de personnels étant en formation en Administration Linus Professionnal Institute, à hélios, et Oracle etc ….

8ème session du Comité de suivi des Appuis Budgétaires Sectoriels (ABS) du 3ème C2D

Le Président du Comité de Pilotage des Appuis Budgétaires Sectoriels (ABS), Monsieur EDOU ALO’O CYRILL, a présidé ce 20 mars 2024 à Yaoundé, la 8ème session du Comité de suivi des Appuis Budgétaires Sectoriels (ABS) du 3ème C2D représentant ainsi la deuxième session au titre du triennat 2023-2025.

Outre la revue des recommandations issues de la 7ème session tenue le 11 juillet 2023, l’ordre du jour à principalement porté sur l’examen des rapports annuels 2023 d’exécution technique et financière de l’ABS produits par les administrations bénéficiaires (MINEDUB, MINSANTE et MINEPAT à travers le Projet Filets Sociaux).

Le passage en revue des recommandations de la 7ème session a permis au Président du Comité de suivi des ABS, de donner des orientations précises notamment sur l’épineuse problématique des retards enregistrés dans le décaissement ou la mise à disposition des ressources par le trésor relevées par les différentes administrations bénéficiaires, empêchant ainsi un déploiement serein des ABS. Par ailleurs, Monsieur EDOU ALO’O CYRILL a invité les administrations à finaliser et à déposer les rapports généraux des ABS au titre du triennat 2020-2022.

En termes de bilan de la première année du triennat 2023-2025 des ABS du 3ème C2D, le Ministère de l’Education de Base (MINEDUB) a reçu un appui de 2 milliards 096 millions 375 mille soit 1 milliards 320 millions en investissement et 776 millions 375 mille en fonctionnement pour la mise en œuvre des activités retenues. Il ressort de l’analyse du rapport d’activités du MINEDUB que les 68 projets de construction des salles de classe programmés en 2023 ont été attribués. 59 projets d’entre eux sont achevés et 32 réceptionnés pour un taux d’exécution physique de 92%. Par ailleurs, le MINEDUB a procédé à l’actualisation des données de la carte scolaire en 2023. De plus, des efforts ont été consentis pour améliorer les conditions de vie des enseignants grâce à la construction de 112 logements dont 103 achevés pour un taux d’exécution physique de 92%.

En ce qui concerne le MINSANTE, les retards observés pour la signature de la convention MINSANTE-GIZ ont compromis la mise en œuvre des activités de l’exercice 2023, l’assistance technique assurée par la GIZ n’ayant pas pu se déployer à temps. Toutefois, les équipes se sont mobilisées pour produire les résultats avec les moyens disponibles. Les activités relatives notamment au Chèque Santé bien se sont poursuivies concomitamment avec la mise sur pied de la Couverture Santé Universelle (CSU). Afin de poursuivre sereinement cette politique publique, le Président du Comité a invité toutes les parties à se mobiliser dans l’optique de faciliter et d’accélérer les paiements pour un bon fonctionnement de l’ABS-Santé.

Le Projet Filets Sociaux (structure extrabudgétaire), qui en réalité n’est pas bénéficiaire de l’ABS au triennat 2023-2025, a poursuivi les activités à cause des difficultés de trésorerie au niveau du Basket Fund. Ces difficultés n’ont pas permis d’utiliser l’ensemble des ressources qui ont été allouées au projet sur triennat 2020-2022. Le reliquat disponible à ce jour dans le Basket Fund s’élève à 2,7 milliards. Toutefois, grâce à un nouveau financement avec la Banque Mondiale (BM), à date le Projet Filets Sociaux affiche les résultats suivant : 22000 nouveaux bénéficiaires des TMO, 12500 nouveaux bénéficiaires des Transferts Monétaires d’Urgence (TMU) et 10000 nouveaux bénéficiaires des Travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO).

Enfin, en matière de pilotage de l’opération d’appuis budgétaires dont la responsabilité revient au Ministère des Finances, il convient de noter que toutes les instances de dialogue relatives au suivi technico-financier se sont tenues en 2023. En perspective, il est prévu une session du Comité qui devrait tabler sur la réaffectation du reliquat du triennat 2020-2022. A date, les deux principaux défis de cette opération d’ABS 2023-2025 concernent la difficile remontée des informations pour les budgets gérés au niveau des CTD et le déficit de trésorerie.

Pour mémoire, après l’exécution des deux premiers triennats (2017-2019 et 2020-2022), les parties camerounaises et françaises ont convenu de mettre en œuvre un troisième et dernier triennat d’ABS pour le triennat 2023-2025. Ce dernier triennat vise d’une part à renforcer le capital humain et d’autre part à réduire les inégalités socio-économique et de genre au Cameroun.

Parité  genre : les leviers de l’accélération explorés à la DGB

C’est à la faveur de la conférence débat tenue le 07 mars 2024, sous la modération de Cyrill Edou Alo’o, Directeur Général du Budget.

 L’activité qui rentrait en droite ligne avec les activités de célébration de la 39ème  édition de la journée internationale de la femme a été animée par un panel composé de Viviane Ondoua Biwole, Biloa Marie Thérèse et   Catherine Minguella des femmes engagées pour la cause .

Mettre fin à toutes les formes de discriminations et de violence contre les femmes et les filles dans le monde entier, tel est le point  essentiel de l’Objectif de Développement Durable 5(ODD5), qui entend parvenir à l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de toute la gent féminine. Si de nombreux progrès ont été observés au cours des dernières décennies, il convient de noter que  beaucoup  restent à faire. C’est dans l’optique d’explorer les   leviers sur  lesquels les questions de genre et d’égalité homme/ femme doivent encore progresser que, la Direction Générale du Budget a organisé cette conférence débat qui a rassemblé son personnel féminin.

En droite ligne avec la thématique centrale de la 39ème édition de la Journée Internationale de la femme à savoir « Investir en faveur de la femme : accélérer le rythme », cette conférence avait pour thème « accélération du rythme vers l’égalité homme femmes. Quels investissements ? ».  Elle a donné l’occasion aux différentes panélistes d’édifier l’assistance sur les  questions du genre, prises  globalement et spécifiquement au niveau du ministère des finances et plus encore , au niveau de la DGB. Il s’est agi d’éclairer l’assistance non seulement,   sur  les  investissements qui ont déjà été faits en faveur des femmes,  mais aussi, sur ceux des investissements  qui méritent d’être faits encore en faveur des femmes.

Pour y parvenir,  3 exposés ont conduit les échanges. Pour planter le décor , Viviane Ondoua Biwole  a commencé par  problématique de  l’ensemble des leviers , en tenant compte des progrès déjà réalisés. La femme de droit a notamment  identifié des points tels que le  pouvoir discrétionnaire,  la rémunération, de la formation de la femme et de la jeune fille et la budgétisation sensible au genre. S’appuyant sur un ouvrage  qu’elle a commis en 2022, Viviane Ondoua Biwole va souligner que les femmes  sont représentées de façon marginale aussi bien à des postes électifs que nominatifs : « au Cameroun, seulement 17 % de femmes sont membres du gouvernement et aucune n’est passé d’un ministère à un autre depuis 1960, 22 % sont  présidentes du conseil d’administration et 16 % directrices générales des entreprises publiques répertoriées.

Dans les CTD on retrouve seulement 30 femmes maires sur 360, il y a aucune femme parmi les présidents des conseils régionaux, etc. » a souligné la première exposante.

Biloa Akossoavi l’inspecteur du Minesec a ensuite fait  une étude diagnostic au sein de la DGB, avant que la française  Catherine Minguella ne donne le panorama sur le plan international.

Les échanges ont permis de constater que,  si beaucoup reste à faire sur le plan national, il y a une véritable prise en compte de la parité du genre au sein de la Direction Générale du Budget : « Les statistiques qui ont été élaborées par une étude montrent que nous sommes à 50-50 au niveau des postes de direction, il y a  6 directions  dont trois dirigées  par les femmes et 3 par les hommes. Au niveau des sous directions, nous avons environ une trentaine de sous direction avec plus d’une dizaine de poste occupée par les femmes. Donc nous avons une bonne représentativité au dessus de la moyenne nationale, nous pensons que la DGB est genre sensible. », a indiqué Cyrill Edou Alo’o, le Directeur Général du budget.

Le garant du programme 034 note néanmoins, que l’ institution dont il a la charge est toujours en quête  de  perfection : « nous allons continuer à former, il n’y a pas que les femmes qui ont des responsabilités, il faut décomplexer, déconstruire les stéréotypes pour que les femmes vivent dans un contexte où elles  se sentent en confiance par rapport à elles-mêmes et par rapport à l’environnement. Il s’agit de casser les barrières qui visent donc à stigmatiser les femmes et à poser le genre homme comme le genre modèle », renchérit le DGB.

Rappelons que les propositions issues de ces échanges serviront de   plan d’actions pour la  DGB, qui entend logiquement être  en cohérence avec le  ministère des finances : « nous pensons que si  l’ensemble de ces leviers est activé,  la condition  de la femme peut être améliorée à la DGB au Minfi et Cameroun et dans le monde entier », a noté le Sous Directeur des Affaires de la DGB, Flore Goma.

JIF 2024 : La « lettre » des femmes au Ministre des Finances

« Faites-moi des propositions, si elles sont logiques je vous accompagnerai », c’est par cette affirmation que le ministre des finances a répondu aux cris de la gent féminine, portés par la voix de Chantal Mveh, Directeur du CENADI, par ailleurs, présidente du comité d’organisation des activités de célébration de la semaine des droits de la femme. C’était le 08 mars 2024, au cours de la soirée de gala organisée en l’honneur des ladies au complexe Mundi à Yaoundé.

La 39ème édition de la journée Internationale des droits de la femme a eu une saveur particulière au ministère des finances. Entre activités sportives, déjeuner-débat sur les questions de santé humaine, œuvres caritatives et journée culturelle, les amazones de ce département ministériel ne se seront pas ennuyées. S’appuyant sur la thématique centrale de cette édition à savoir « investir en faveur de la femme : accélérer le rythme », elles ont profité de l’occasion que leur offrait le gala organisé en leur honneur, pour porter leur plaidoyer auprès de la haute hiérarchie.

Dans son propos de circonstance, le porte-parole des ladies du ministère des finances a plaidé en faveur d’une meilleure valorisation des femmes dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi que d’une prise en compte véritable de leurs compétences. Mettant en lumière l’engagement et le dynamisme de ses consœurs, Chantal Mveh a indiqué que les amazones du MINFI sont prêtes à booster la croissance économique dans la sphère où elles sont chacune, appelée à travailler et assurer le développement durable du Cameroun.  Une certitude qui s’appuie sur des qualités reconnues de tous les services du bateau conduit par Louis Paul Motaze : « les femmes du ministère des finances sont prêtes à relever les défis, elles ont transformé leur peur en opportunité. (…) Les femmes sont engagées à être des forces motrices aptes à servir l’intérêt général et sont désormais aussi des expertes en matière de maitrise de la dépense publique. Nous sommes aptes à mettre en évidence des valeurs telles que l’excellence, la compétence, la performance l’efficacité et l’efficience » a souligné la Présidente du Comité d’organisation, sans toutefois oublier d’indiquer que leur désir est de voir le ministère des finances devenir un exemple de l’administration publique.

C’est en véritable « père de famille », que le ministre des finances a accueilli le plaidoyer de ces femmes de valeur. Tout en leur garantissant son entière disponibilité à accompagner l’ensemble des projets en droite ligne avec les défis poursuivis par la politique gouvernementale. Louis Paul Motaze les a invitées à lui faire des propositions.  Le patron des finances a souscrit à l’ambiance de la célébration qui a été agrémentée par la présence des artistes de renom et les talents de danseuses des femmes du Minfi. C’est logiquement qu’il a récompensé les gagnantes des différentes activités ludiques et autres concours, que sont notamment : l’équipe dames « DGB Handball Club » de la Direction Générale du Budget vainqueurs du tournoi de handball ; celle de la DGTCFM, finalistes ; Djamilatou, la miss Minfi 2024, ainsi que ses deux dauphines.

Le rendez-vous a été pris pour l’édition 40, qui permettra sans doute de jauger le niveau d’avancement et la célérité réclamée au cours de cette 39ème édition.

Lancement de la 39ème édition de la journée internationale de la femme : les ladies du Ministère des finances rassemblées autour du sport

Marche sportive, exercice de fitness et   tournoi de handball ; telles sont les activités qui ont marqué l’ouverture officielle de la célébration de la semaine dédiée à la gent féminine dans cette administration.

Apporter un caractère éthique à l’ensemble des activités épanouissantes de la célébration de la journée internationale de la femme (JIF) reste le créneau sur lequel s’appuient   les actions des différentes institutions camerounaises, plus que jamais engagées à laver l’affront jadis étiqueté sur cet événement. Si la 39ème édition se célèbre sous le thème principal : « investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », elle marquera sans doute d’une manière particulière,  les femmes  du ministère des finances.

C’est du moins le constat qui ressort de la journée sportive organisée, le 2 mars 2024, au complexe sportif de la garde présidentielle. Si les exercices de relaxation rythmés par les musiques urbaines en vogues ont marqué l’ensemble des participants, le point d’honneur aura surtout été, le tournoi de handball, qui a vu la participation exclusive des équipes féminines des différentes Directions du Minfi notamment : la Direction Générale du Budget (DGB); celles  du Trésor(DGT(DGTCM) et des impôts(DGI), ainsi que la time de la Direction Générale des Douane(DGD).

Visant entre autre, la relaxation, la détente, la convivialité et le vivre ensemble, cet événement   fédérateur  de cohésion et de partage a ainsi permis aux femmes,  d’exprimer leurs talents sportifs. C’est ainsi que la Direction Générale du Trésor a croisé le fer lors de la première demi-finale en s’inclinant 12 buts contre 18, face à la redoutable équipe de la DGB. Dans un match aussi assez déséquilibré, les femmes de la DGI vont imposer la taxe à leurs consœurs de la douane en les infligeant, un sanglant 15-8. Elles feront ensuite face à la qualité des ladies de la DGB, qui ont vont   user   de prévisions, de programmation et d’exécution pour s’imposer en finale sur un score sans appel de 15 contre 7.

Si le principal gagnant reste le Ministère des Finances, il est utile de noter que les différentes équipes ont reçu chacune, une prime de participation. Les récompenses des vainqueurs quant à elles,  seront remises  par le Ministre Louis Paul Motaze,   le 08 mars 2024,  lors de la soirée de gala programmée à l’honneur des ladies du Ministère des finances.

Selon le Pr Chantal Mveh, Présidente du comité d’organisation de cette édition au ministère des finances, le programme complet d’activités prévoit : « un débat sur la cancérologie, la kinésithérapie et la stérilité, le lundi 04 mars ; une visite caritative du service pédiatrie et néonatale à l’hôpital d’Efoulan le 5 mars, une journée culturelle à l’esplanade arrière du Ministère des Finances le 06 et surtout une participation massive au défilé le 8mars ».

Réforme des finances publiques : la digitalisation au cœur de l’administration fiscale

Selon un communiqué signé du Ministre des Finances (MINFI) le 01 mars 2024 à l’attention des contribuables du secteur public et privé et en application des dispositions de la loi du 19 décembre 2023 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2024, les attestations de retenue à la source des impôts et taxes et les attestations de paiement du droit de timbre automobile (DTA) sont délivrées exclusivement en ligne, à partir du système informatique de l’Administration fiscale

TELECHARGER L’INTEGRALITE DU COMMUNIQUE ICI