Publié le : 1/12/25 8:08 AM
Ces propos du ministre des finances montrent que l’année en cours a été marquée par une activité économique accrue pour le Cameroun, notamment, grâce à une croissance soutenue, une maîtrise de l’inflation et des réformes structurelles qui auront contribué à renforcer la prospérité et la stabilité du pays. Les données économiques présentées à l’Assemblée Nationale, le 26 novembre 2025, révèlent une trajectoire ascendante, qui témoigne de la robustesse des secteurs secondaire et tertiaire et de la gestion rigoureuse des finances publiques.
Selon le Programme Économique et Financier exposé devant la représentation nationale, l’économie camerounaise affiche un tableau reluisant en 2025, consolidant les acquis des exercices précédents et projetant une trajectoire de développement prometteuse. Si les projections basées sur le programme économique, financier, social et culturel de l’exercice 2026, estiment à 3,9%, la croissance économique nationale pour l’année en cours, il faut noter que cette performance représente une nette amélioration par rapport aux 3,5% enregistrés en 2024. Un bond en avant principalement tiré par la vigueur des secteurs secondaire et tertiaire, qui témoignent de leur rôle moteur dans la création de richesse et d’emplois au sein de l’économie nationale. Ces secteurs innovants et productifs absorbent les chocs externes et stimulent la demande intérieure.
Parallèlement à cette expansion économique, le Cameroun démontre une maîtrise exemplaire de l’inflation, un indicateur clé de la stabilité des prix et du pouvoir d’achat des ménages. Après avoir affiché un taux de 7,3% en 2023, l’inflation a poursuivi sa décrue, passant à 4,5% en 2024. Au premier trimestre 2025, cette tendance baissière s’est confirmée avec un taux ramené à 3,9%. Cette stabilisation des prix est le fruit d’une politique monétaire prudente et d’une gestion proactive de l’offre de biens et services, garantissant un environnement économique plus prévisible et plus favorable aux investissements et à la consommation.
Une mobilisation des ressources dynamique
La mobilisation des ressources financières de l’État revêt une importance capitale pour le financement des programmes de développement. Les recettes fiscales internes non pétrolières ont atteint 2 mille 75 milliards 500 millions de FCFA au 30 septembre 2025. Ce chiffre représente un taux de réalisation de 64,8%, et illustrent les efforts constants effectués pour élargir l’assiette fiscale et améliorer le recouvrement. Les recettes douanières ne sont pas en reste, s’élevant à 830 milliards 100 millions de FCFA à la même période, soit un taux de réalisation de 73,05%. Ces montants témoignent de l’efficacité des mécanismes de collecte et du dynamisme des échanges commerciaux. Dans la lutte contre la fraude, les actions entreprise ont permis des saisies de marchandises d’une valeur estimée à près de 8 milliards de FCFA, renforçant l’intégrité des marchés et la protection des recettes de l’État.
La gestion financière et la trésorerie au Cameroun ont été marquées par une stratégie proactive visant à moderniser et à dynamiser le secteur financier. Dans ce sillage, il faut noter que la restructuration de la National Financial Credit Bank (NFC) a mobilisé un investissement de 24 milliards 753 millions de FCFA, une initiative essentielle pour assainir le paysage bancaire et renforcer la confiance des acteurs économiques. Des opérations stratégiques ont été menées, telles que la signature du contrat de cession des actions du Groupe Société Générale dans le capital de Société Générale Cameroun, ouvrant la voie à de nouvelles dynamiques de marché. La mise en place du Fonds de garantie automobile du Cameroun (Fogac) et de la Société Nationale de Réassurance du Cameroun (SNRC) renforcent la capacité du pays à mutualiser les risques et à soutenir l’activité économique. La mobilisation des ressources sur le marché monétaire, avec une levée de 337 milliards 20 millions de FCFA répartis en BTA et OTA, souligne la profondeur et la maturité du marché des capitaux camerounais.
Une gestion budgétaire qui se contextuelle
La gestion budgétaire en 2025 a été caractérisée par un engagement fort envers le bien-être des fonctionnaires et des citoyens. Le paiement des salaires s’est élevé à 1 108 milliards 900 millions de FCFA, tandis que les pensions ont atteint 195 milliards 800 millions de FCFA, assurant ainsi la stabilité financière des retraités. L’apurement de la dette salariale des enseignants, s’élevant à 221 milliards 200 millions de FCFA, a permis de régler une préoccupation majeure, générant par la même occasion une économie de 1 milliard 800 millions de FCFA. Le plan d’apurement de la dette flottante a progressé, avec 96 milliards 800 millions de FCFA budgétisés à cet effet. Les contributions du Cameroun auprès des Organisations Internationales ont été honorées, s’élevant à 8 milliards 308 millions 558 mille FCFA, et les participations de l’État libérées à concurrence de 18 milliards 267 millions 52 mille FCFA, démontrant l’engagement du pays sur la scène internationale et son soutien à ses propres investissements.
L’innovation et la digitalisation des services publics se sont révélées particulièrement efficaces. La plateforme de délivrance en ligne des visas d’entrée au Cameroun a enregistré, au 30 septembre, un total impressionnant de 411 439 visas payants, générant près de 46 milliards 873 millions 400 mille FCFA. D’autres indicateurs attestent de la richesse de la vie sociale et des politiques de solidarité. En effet, le Cameroun a dénombré 427 mille 308 réfugiés et enregistré 10 mille 755 rapatriements volontaires, témoignant d’une gestion humaine des flux migratoires. L’efficacité des activités de régulation des marchés publics a permis une économie budgétaire substantielle de 1,14 milliard de FCFA.
En 2025, le Cameroun a également marqué sa volonté de décentralisation et de soutien aux collectivités locales, avec une redistribution de 91 milliards 85 millions de FCFA. Dans le domaine judiciaire, les décisions de justice ont conduit à un reversement de 10 milliards 226 millions 953 mille FCFA au Trésor au titre du corps du délit et à des condamnations pécuniaires s’élevant à 5 milliards 495 millions 034 mille 203 FCFA, renforçant l’État de droit et la justice sociale. Enfin, en matière de droits de l’Homme et de libertés, le pays a élaboré plusieurs rapports, publié 22 déclarations de sensibilisation et traité près de 950 requêtes relatives à des allégations de violations, réaffirmant son attachement aux valeurs fondamentales.
De façon panoramique, l’année 2025 a été caractérisée par une dynamique économique positive, soutenue par des politiques publiques cohérentes et des réformes structurelles qui entrevoient un développement durable et inclusif.