Ministère des Finances du Cameroun

LA DIRECTION GENERALE DU BUDGET

La loi de finances et ses annexes sont disponibles dans ce site à travers la plate-forme parlementaire. Bien vouloir cliquer sur l’onglet « le Budget » ci-dessus.

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Stage d’immersion des cadres gabonais en Comptabilité des Matières : Cyrill Edou Alo’o exprime le satisfecit du ministre des finances

C’était au cours de l’audience que le Directeur Général du Budget  a accordé aux 14 membres de la délégation conduite par Jean-Felix Lekouna, Directeur du Patrimoine Immobilier de l’Etat du Gabon, le 02 juin 2023.

Une cérémonie de restitution des travaux au cours de laquelle ces 14 cadres de l’administration gabonaise  ont tenu à remercier les responsables du ministère des finances du Cameroun pour leur expertise. A titre de rappel, le stage d’immersion organisé du 22 mai au 02 juin 2023, avait pour  nœud gordien, le  renforcement  des capacités des cadres de leur administration  dans la tenue de la comptabilité des matières et l’organisation de l’architecture institutionnelle y relative en facilitant le partage d’expérience entre pairs du Gabon et du Cameroun.

Présenté par le Directeur des Normes et de la Comptabilité Matière Nkongo Elanga, ce bilan s’articule autour des activités théoriques et pratiques  telles que prévues par les termes de références  élaborés par Afritac.  Il ressort que les activités théoriques ont été centrées  sur l’évolution historique de la Comptabilité  Matières  avec une emphase sur  le cadre institutionnel,  l’organisation institutionnelle avant et après  2007 ;  les procédures et les préoccupations fortes qui concernent les inventaires et la réédition des comptes. L’attention a été portée sur  les outils et supports qui  maintiennent la Comptabilité Matière, son  système d’information  qui est  le principal atout de la réforme, ainsi que  les préoccupations qui concernent le bilan d’ouverture.

Dans le cadre des activités  pratiques, des  visites ont été effectuées dans certaines administrations notamment : la Direction Général du Budget (DGB) ; l’Ecole National d’Administration et de  la Magistrature (ENAM)  où la délégation a posé des préoccupations de formation de leurs  personnels  en compagnie de l’ambassadeur, ce qui a abouti à l’élaboration d’un projet de collaboration. L’on note également des  descentes  à la Direction Générale des Impôts (DGI) et à la mairie de Yaoundé 1er où les échanges ont porté non seulement sur la tenue de la Comptabilité des Matières, mais également le système de dépense de la collectivité territoriale décentralisée.

Une série d’activités qui ont permis aux pairs camerounais et gabonais de noter des similitudes tout en favorisant l’appropriation par les personnels de la DNCM,  de l’expertise gabonaise sur des  aspects tels que les inventaires du patrimoine.

Selon le chef de délégation, ce stage aura   non seulement  participé  à améliorer la mise en place de la Comptabilité patrimoniale de l’Etat  mais aussi, arrimer  l’opérationnalisation de la nouvelle CM gabonaise   conformément aux dispositions de la directive CEMAC y relative. Jean-Felix Lekouna a souligné que ce stage rentrait en droite ligne de l’activité de renforcement de capacité du personnel du ministère du budget gabonais. « Il en ressort un sentiment de satisfaction générale de la délégation qui a promis de mettre à profit ces acquis afin de répondre au mieux aux exigences de la réforme des finances publiques »  a-t-il indiqué.

Une attitude face à laquelle le Directeur Générale du Budget du MINFI/Cameroun n’est pas resté indifférent. Il a tout d’abord transmis la satisfaction du ministre des finances avant d’indiquer que cette pratique n’est pas nouvelle dans ses services. En effet, dans l’optique de perfectionner la qualité de la gestion du budget, des équipes conduites par Cyrill Edou Alo’o ont effectué des visites de travail dans des pays tels que le Benin, le Sénégal etc… Garantissant à ses hôtes la disponibilité des responsables de sa direction pour toute requête éventuelle, c’est autour d’un dîner de clôture que le séjour de la délégation a pris fin.

Une loi de finances 2023 rectificative

Le Président de la République, son Excellence Paul Biya, a signé le 02 juin 2023, l’ordonnance N°2023/001 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2022/020 du 27 décembre 2022 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2023.

Ces réajustements devraient permettre au Cameroun de poursuivre sereinement ses projets de développement et par ailleurs de respecter ses engagements pour l’épurement de la dette intérieure et extérieure.

D’une manière générale, relève l’ordonnance présidentielle, le plafond des ressources destinées à approvisionner le Fonds pour le Financement de la Reconstruction des Zones reconnues Economiquement Sinistrées des Régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est fixé à vingt-neuf milliards cent-trente-un millions pour l’exercice 2023. Ainsi, le budget de l’Etat pour l’exercice 2023 s’équilibre en ressources et en emplois à 6 726 931 000 000 dont 6 642 500 000 000 au titre du budget général et 84 431 000 000 pour les Comptes d’Affectation Spéciale. De manière spécifique, les produits et revenus applicables au budget général de la République du Cameroun pour l’exercice 2023 sont évalués à 6 642 500 000 000. Les charges du budget général quand a elles sont évaluées à 6 642 500 000 000.

Par ailleurs, au cours de l’exercice 2023, le Gouvernement est habilité à recourir aux emprunts sur les marchés financiers et bancaires intérieurs et extérieurs, pour des besoins de financement des projets de développement et l’apurement des restes à payer, pour un montant de 650 milliards de FCFA soit 450 milliards sur le marché intérieur et 200 milliards sur les marchés bancaires extérieurs.

TELECHARGER L’INTEGRALITE DE L’ORDONNANCE EN FRANÇAIS ET EN ANGLAIS

Pour une gestion qualitative de la comptabilité des matières : L’expertise camerounaise sollicitée par le Gabon

Le ton a été donné au cours de l’audience accordée par le Directeur Général du Budget, Cyrill Edou Alo’o à la délégation conduite par le Directeur du Patrimoine Immobilier de l’État gabonais Jean-Felix Lekouna, le 24 mai 2023 à Yaoundé

Le Gabon s’est engagé depuis quelques années à la qualité de la comptabilité générale de l’Etat, en se dotant des outils permettant de renforcer le contrôle interne comptable. Cet effort s’est traduit par l’élaboration des normes comptables, des instructions couvrant l’ensemble des domaines de la comptabilité générale de l’Etat. Et c’est pour perfectionner ce domaine que le pays a sollicité sous l’encadrement du Centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique (AFRITAC Centre), une assistance technique devant l’aider à avoir des échanges avec d’autres pays dont le Cameroun, sur la mise en œuvre de la nouvelle comptabilité des matières conformément à la directive de la CEMAC y relative et le développement de la synergie avec la comptabilité générale de l’Etat.

Les 14 responsables et cadres gabonais séjournant au Cameroun pour deux semaines environ, entendent à cet effet renforcer leurs capacités dans la tenue de la comptabilité des matières et l’organisation de l’architecture institutionnelle y relative, en facilitant le partage d’expérience entre pairs du Gabon et du Cameroun. Des objectifs qui passent non seulement par la participation à un séminaire de formation organisé par le ministère des finances à travers la Direction de la Normalisation et de la Comptabilité des Matières (DNCM), mais aussi et surtout par l’appropriation de l’expertise camerounaise via la visite de certaines structures du ministère des finances.  Ainsi se justifie la séance de travail présidée par le Directeur Général du Budget, Cyrill Edou Alo’o qu’accompagnaient pour la circonstance le Directeur de la Normalisation de la Comptabilité des Matières, Désiré Kongo Elanga, et d’autres proches collaborateurs.

Trois principaux aspects ont fait l’objet d’échanges, avec pour fil conducteur la Réforme de la Comptabilité des Matières, la présentation et le fonctionnement de la machine bien huilée qu’est la DGB. Il était question d’explorer les grandes activités de cette structure en insistant sur la conception théorique, la définition de la doctrine et la vision que le Cameroun a de la réforme de la Comptabilité des Matières.

Dans leurs propos, le Directeur de la Normalisation et de la Comptabilité des Matières, ainsi que le Chef de division de la Réforme Budgétaire, Sophie Boumsong ont convergé dans le même sens, rappelant la loi N°77/26 du 06 décembre 1977 fixant la base légale de la Comptabilité des Matières au Cameroun. Ils ont souligné que la réforme en cours a pour finalité, de responsabiliser les ordonnateurs en faisant de ce secteur d’activité un métier susceptible de préserver les biens de l’Etat. « le Cameroun travaille pour que le Comptable-Matières travaille en faveur de la Comptabilité Générale ». Pour Cyrill Edou Alo’o, il est question de « partir d’une vision centrée sur le Comptable, et donc, sur le métier afin qu’il soit mieux encadré par des textes ».

Les échanges ont également permis aux hôtes du Directeur Général du Budget, de faire le lien entre la comptabilité des matières et la préparation du Budget de l’Etat. Une relation qui selon le DGB, reste très étroite dans la mesure où cette préparation devrait prendre en considération les besoins matériels   de toutes les administrations. Il affirme d’ailleurs que : « le socle du budget est basé sur la matière ».

Présentant la structure dont il tient les commandes, Cyrill Edou Alo’o souligne par ailleurs que les actions de la DGB s’articulent autour de la préparation du budget d’investissement (un rôle de suivi en collaboration avec le ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire) et du budget de fonctionnement. De manière concrète, elle est au centre de l’élaboration de la loi des finances (initiale, rectificative/le collectif budgétaire etc.) ; du suivi de la coordination de la politique  d’ordonnancement ; du suivi de l’exécution du budget de l’ensemble des entités publiques ;   de la comptabilité budgétaire d’une manière générale ;   du contrôle, de l’audit et de la qualité de la dépense des opérations budgétaires ; de l’hébergement  des outils de gestion du budget ; du suivi des traitements des salaires et des pensions etc. Des prérogatives qui selon le Chef de la délégation gabonaise Jean-Felix Lekouna, ont   beaucoup de similitudes dans le processus de préparation du budget du Gabon. Il a souligné que la visite de la DGB se justifiait aussi par le fait que cette dernière abrite les services de la Direction de la Normalisation et de la Comptabilité des Matières, qui assure la coordination technique de leur stage d’immersion.

Si la séance s’est achevée sur l’annonce de la visite guidée de toutes les composantes de la DGB dans les prochains jours, elle aura surtout permis à Cyrill Edou Alo’o de garantir à ses hôtes, la mise à leur disposition de tous les outils nécessaires à une bonne formation, ainsi que la disponibilité de ses collaborateurs.

Conférence annuelle des Contrôleurs financiers : les acteurs de la chaîne budgétaire s’approprient la nouvelle donne managériale

Les travaux de cette première édition étaient présidés par le Directeur Général du Budget Cyrill Edou Alo’o, le 23 mai 2023 à Yaoundé.

Ils regroupaient prioritairement : les Contrôleurs financiers  des différents   départements ministériels,  des Régions et  des départements; ceux   spécialisés placés auprès des Collectivités Territoriales Décentralisées, des Établissements Publics et des autres Organismes subventionnés.

Il était question pour le bateau conduit par Cyrill Edou Alo’o,  de relever les difficultés rencontrées dans l’exercice de la fonction de Contrôleur financier tout en y apportant des solutions appropriées ; faire une revue de leurs activités en les sensibilisant sur leurs nouvelles attributions et mettre à leurs dispositions le manuel et la charte du contrôle financier élaborés en 2022.

Aussi, il s’agissait de s’appuyer sur  lesréformes en cours dans la mise en place d’un nouveau cadre juridique du contrôle financier pour  faire évoluer considérablement ladite fonction, en permettant aux cibles  d’être des acteurs majeurs de la performance. Une performance qui centrera les actions du Contrôleur financier  autour de l’accompagnement  de l’ordonnateur dans l’atteinte des résultats de la structure auprès de laquelle il est placé, à travers les conseils et les avis techniques.

Pour une compréhension tout azimut, les réflexions avaient pour fil conducteur ; un exposé sur les attributions des Contrôleurs financiers ; lequel mettait une emphase sur le bilan et les perspectives. En termes de bilan, il ressort que le Contrôleur financier est un acteur essentiel de la chaîne d’exécution du budget, et dont le visa doit toujours être motivé. La sincérité et la soutenabilité budgétaire sont les principes de son action. Son rôle vise à assurer la performance et le bon suivi de la gestion du budget par les ordonnateurs. Il doit donc maîtriser le système de contrôle interne mis en place par l’ordonnateur.

Cependant, le bilan n’a pas toujours été reluisant, les échanges ayant permis de relever un certain nombre de récriminations à l’endroit des CF, au cours des dernières années. Des plaintes qui s’articulent entre autres autour  de   la rétention des dossiers, l’entretien d’un climat délétère au travail, le manque de collaboration, l’absentéisme, le rejet fantaisiste des dossiers et l’arrogance vis-à-vis des ordonnateurs. Si certaines de ces récriminations sont infondées, il convient de noter que  leur simple  mention dans les prestations des  contrôleurs financiers demeure  contraire à l’éthique prônée par la Direction Générale du Budget. C’est dans l’optique d’apporter une solution définitive à ces différents maux que, le ministre des finances a marqué son accord pour l’organisation de la Conférence annuelle des Contrôleurs financiers. 

Aussi, selon le Directeur Général du Budget, représentant du ministre des finances,  ce séminaire s’inscrit en droite ligne de l’objectif d’auto-évaluation et de performance fixé. Pour Cyrill Edou Alo’o, le besoin de disposer des personnels  de terrains efficaces, nécessite que ces derniers aient   des aptitudes adéquates  pour les prérogatives à eux confiées ;  «  dans le métier de Contrôleur financier, nous avons un brassage de compétences, c’est la raison pour laquelle, il est nécessaires d’avoir un personnel qualifié. Il est du devoir de tous de s’approprier les différentes réformes » a-t-il souligné. Il n’a par ailleurs pas manqué d’exprimer son satisfécit quant à  la série de formations organisées pour mieux encadrer le métier.  Le CF étant  désormais intégré dans l’élaboration du budget, un manuel de formation mis à sa disposition lui permettra de mieux cerner les contours de son implication dans l’exercice de ses fonctions.  L’analyse des rapports montre qu’il y’a une meilleure collaboration entre le CF et l’ordonnateur, et l’on note une plus grande maîtrise des procédures et des textes.  Félicitant   la coordination technique du  Chef de Division du Contrôle Budgétaire, de l’Audit et de la Qualité de la Dépense pour l’organisation de la conférence, le Directeur Général du Budget a annoncé son institutionnalisation à travers une tenue périodique bien définie.   

La « DGB Hand-ball Club » gagne en expérience

La formation créée en décembre 2022, s’est frottée aux cadors nationaux de la discipline, au cours du TRAS_ « Tournoi Retour aux Sources », organisé du 14 au 15 avril 2023 dans la ville de Dschang.

Faire partie des équipes les plus redoutables et professionnelles des administrations publiques et parapubliques duCameroun, tel est l’un des challenges de la « DGB Hand-Ball Club ». L’équipe composée des amazones de la Direction Générale du Budget vient de faire un pas de plus dans son processus de maturation, en prenant part à l’une des compétitions, sinon la compétition la plus relevée de la Catégorie Vétéran du pays des lions indomptables.

Auprès des anciennes professionnelles, responsables de la fédération camerounaise de Hand-ball et joueuses du championnat national, la jeune formation a dû faire montre d’un véritable « fighting spirit » pour s’adjuger la quatrième place d’un tournoi amplement disputé. Si la participation à cette compétition, s’inscrivait en droite ligne avec la volonté du top management à savoir :  la relaxation, la détente, la convivialité, la cohésion et le partage, elle aura surtout favorisé le développement de   l’esprit de compétition et la quête permanente de la performance, principale fil d’Ariane prôné par Cyrill Edou Alo’o, le Directeur Général du Budget.

Il était en effet question de stimuler en ces femmes, des aptitudes et attitudes mentales   susceptibles de donner le meilleur des résultats, quel que soit la contrainte rencontrée.  L’objectif semble avoir été atteint si l’on s’en tient au trophée de fair-play glané, ainsi qu’au dynamisme qui a caractérisé les 48h de séjour de ces « Great ladies » dans la ville de Dschang.

Une participation saluée par le comité d’organisation  

En remettant le trophée de fair-play à « DGB Handball Club », le comité d’organisation entendait non seulement féliciter le professionnalisme et l’adhésion des ladies du programme 034 « Gestion Budgétaire de l’État », mais aussi, les encourager dans leur processus de maturation qui entend se perpétrer. La jeune formation a d’ailleurs été sollicitée pour une autre participation en octobre prochain dans la ville de Bertoua, et à la 9ème édition du TRAS, qui se déroulera en avril 2024. On pourrait donc affirmer sans risque de se tromper ici, que la haute hiérarchie de la DGB a gagné le double-pari de la promotion de l’aspect politique genre d’une part, et l’épanouissement de son personnel féminin d’autre part.

Le CENADI a tenu la 6e session de son Conseil de direction

Le mercredi 29 mars 2023, se sont tenus dans la salle des conférences du Ministère des Finances, les travaux de la sixième session du Conseil de Direction du Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI).

Présidés par Monsieur Louis Paul MOTAZE, président dudit Conseil, par ailleurs Ministre des Finances, lesdits travaux, rapportés par Mme le Directeur du CENADI, Secrétaire du Conseil, portaient essentiellement sur le suivi des résolutions de la 5ème session du Conseil, l’examen du rapport d’activités 2022 et l’examen du plan d’action 2023.

S’agissant du suivi des recommandations, l’on retient que les travaux du projet de modernisation et de sécurisation de la plateforme technique du CENADI se poursuivent avec  un pourcentage global d’exécution de 80,72%.

Pour ce qui est du développement d’une application d’hébergement et de backup des données des universités, le CENADI en partenariat avec HUAWEI finalise le Proof Of Concept (POC) pour la protection des données produites par les Universités.

Quant à la conduite d’une étude sur la mesure des coûts de construction des divers data center par les structures étatiques au Cameroun, Mme le Directeur a fait savoir que celle-ci a démarré en 2023. Les termes de références ainsi qu’un questionnaire de collecte ont été élaborés. Le rapport de l’étude de l’existant est en cours d’élaboration et sera disponible en avril 2023.

Enfin, la question du repositionnement du CENADI a été abordée et Mme le Directeur a fait savoir qu’aux dernières nouvelles, le dossier serait toujours dans les Services du Premier Ministre.  

En ce qui concerne l’examen du rapport d’activités 2022, Mme le Directeur a relevé dans sa présentation que le contexte de mise en œuvre desdites activités a été marqué par la poursuite du projet de modernisation du plateau technique et de l’offre de services du CENADI ; une meilleure maîtrise de la mise en œuvre des activités PTA  mais aussi et surtout par les restrictions budgétaires découlant de l’adoption de la loi des finances rectificative (Collectif budgétaire).

En 2022, le CENADI a mené ses activités suivant six (06) axes principaux  à savoir : la pérennisation des acquis ; l’ouverture vers une offre de nouveaux services ; la recherche comme moteur du développement informatique; le développement des ressources humaines et l’amélioration des conditions de travail ; l’Exploration d’horizons nouveaux et de partenariats internationaux ; la présence au plus près des usagers des Régions.

Au terme de la mise en œuvre des activités en 2022, plusieurs réalisations majeures peuvent être relevées. Il s’agit notamment de :

L’accord de partenariat avec International Business Machines (IBM)  pour la formation des cadres aux Etats-Unis sans frais; le suivi et la mise en exécution des chantiers en mode d’expérimentation et l’assistance technique sur le déploiement des solutions innovantes. L’on peut également citer l’assistance directe dans le dimensionnement et la construction du prochain serveur IBM Z du CENADI; l’assistance dans la récupération et la restauration de l’ensemble des données du CENADI, stockées dans des supports obsolètes ; la poursuite de l’opérationnalisation de la mise en œuvre des applications. L’on ne saurait oublier le développement d’une application mobile de consultation de bulletins de solde; le cryptage des communications ANTILOPE (90% déjà sécurisées); la certification des personnels dans divers domaines : IBM Z, CCNA, Datacom, PMP, Agilité.

Plus spécifiquement en ce qui concerne l’hébergement, le CENADI intervient aussi bien lors de la phase projet (notamment à l’assurance de maturation des projets sans investissement préalable) que pendant la phase d’exploitation avec la minimisation des coûts du fait de la mutualisation de l’infrastructure Z14 ZR1 qui permet désormais d’héberger en toute sécurité de nouvelles applications.

Le potentiel des applications hébergées et les économies réalisées ont été présentés à la 5e session. Depuis lors, de nombreuses avancées significatives ont été enregistrées.  Ainsi, l’Application ESD-Soft de la DGB a été déployée dans tous les Départements ministériels ; GEPSOFT de la DNCM a été basculée sur onze (11) sites pilotes (MINPROFF, MINAC, MINT, MINEE, MINTOUL, MINTP, MINSEP, APN, C2D, INJS et MINDEF) ; la   Carte du Contentieux de la DAJ a enregistré près de 700 dossiers cette année et SYAMPE et CAMCIS (Douane) sont désormais intégrés pour le suivi des premiers paiements.

Les difficultés rencontrées au cours de la mise en œuvre de ces activités sont entre autres la question du recasement du Centre Informatique de Douala, la réduction des allocations budgétaires et la résistance à l’apprentissage.

En guise de perspectives pour 2023, le CENADI compte poursuivre les actions entamées en 2022 tout en engageant de nouvelles telles qu’indiqué dans son Plan d’actions qui regroupe à la fois les activités du Plan de Travail Annuel (PTA) ainsi que celles hors PTA.

Cette présentation de Mme le Directeur du CENADI a donné lieu aux échanges et observations fructueuses notamment le plaidoyer du représentant du MINRESI en faveur de l’orientation de la « recherche en informatique au CENADI, non plus exclusivement vers une exploitation des technologies existantes qui nous maintiennent dans la dépendance et dans l’asservissement, mais vers une recherche en informatique en vue de créer nous-même des technologies qui seraient parallèles à celles déjà existantes, pour copier l’exemple des pays du BRICS. Ainsi nos experts iraient désormais, non plus seulement pour apprendre à utiliser une technologie, mais aussi pour comprendre comment elle a été développée, c’est l’avantage du retard…

Des résultats probants pourraient demander quelques années mais au moins, nous aurions changé de cap, passant progressivement de simple consommateur de technologies à producteur de technologies en informatique. Nous pratiquerions de ce fait, la politique d’import-substitution en vigueur au Cameroun, dans le domaine de l’informatique ».

Au terme des travaux, les recommandations suivantes ont été formulées :

  • Mettre en place une politique volontariste en ce qui concerne la recherche en informatique ;
  • Préparer un dossier holistique pour le repositionnement du CENADI
  • Préparer un conseil de direction avant la tenue des conférences budgétaires ;
  • Mettre en œuvre le plan d’action 2023 ainsi présenté ;
  • Amorcer le travail avec le MINESUP par la mise en place d’une base de données de la gestion de la scolarité  jusqu’au diplômes.

Par ailleurs, la direction a reçu quitus de mener à son terme les travaux de migration Datacom de la version 9 à 14 ; de poursuivre la collaboration directe avec IBM (Moyen-Orient et EU); de poursuivre la mise en place d’un outil de calculs pour les Universités ; d’initier le programme de certification du CENADI à la norme ISO 27001 ; de poursuivre la montée en compétences de tout le personnel dans les domaines technique et administratif à travers les formations et certifications.

Les cadres du CENADI en formation sur Oracle Database 12C   et sur CCNA

Le programme de mise à niveau régulière du personnel du CENADI se poursuit en s’intensifiant. Du 27 février au 29 juin 2023, dix de ses ingénieurs dont  deux dames et huit hommes prennent  part à la formation sur l’administration de bases de données oracle, aux ETS Fire Software, à Yaoundé. C’est en prélude à la mise en exploitation très prochaine sur la plateforme technique du CENADI de l’application SIGIPES2 (Système de Gestion Intégré des Personnels de l’Etat et de la Solde). Cette formation qui est placée sous la supervision du Ministre des Finances, bénéficie du financement de la Commission des Bourses et des Stages.

Elle a pour objectifs d’outiller les ingénieurs du CENADI entre autres sur la conception efficace et la mise en œuvre d’une base de données oracle, l’optimisation des requêtes SQL, ainsi que la sécurisation de l’accès aux données. C’est le lieu de rappeler qu’Oracle Database 19c est un système de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR) disponible sur un grand nombre de plates-formes (Unix, Linux, Windows).

Les enseignements présentés à ces cadres déjà aptes aux versions antérieures Oracle Database vont de l’Architecture du SDBG ORACLE 18C et installation, à la Création et la suppression des bases de données en passant par la gestion de l’instance et la configuration réseau ; la Gestion du fichier de contrôle et des fichiers de journalisation ; la Gestion des espaces de disque logiques ; les Structures de la base de données ; l’Administration des objets  sans oublier la Gestion des données d’annulation et la Gestion des utilisateurs et sécurité.

D’une manière générale, cette formation en deux modules : 1z0 071  et 1z0 062  leur permettra à terme de reconnaître les fonctionnalités, l’architecture et les concepts d’un serveur Oracle Database 12c ; de mettre en œuvre, créer, configurer et administrer une base de données Oracle en mettant l’accent sur les aspects pratiques et opérationnels ; de mettre en œuvre les compétences et les réflexes utiles pour administrer efficacement et rigoureusement la base Oracle 12c au quotidien dans un environnement sécurisé et optimisé ; Et enfin d’utiliser les bons outils par rapport aux besoins qui peuvent survenir.

Dans la même lancée, le centre de formation Hélios High Tech Académy accueille depuis juin 2022 dix ingénieurs du CENADI (une dame et 9 hommes) pour la formation sur le thème « Cisco Certified Network Associate (CCNA) Cyber Ops Sécurity »,

En effet, le CCNA est une certification réseau internationale qui valide des compétences pour administrer un réseau d’entreprise, notamment le déploiement des équipements et l’administration de ceux-ci, tandis que le CCNA CyberOps Sécurityest un concept qui associe l’administration réseau et la sécurité, il consiste à surveiller le trafic réseau, à identifier les différentes attaques et à anticiper sur leurs résolutions.

Ladite formation qui s’achève en avril courant a été menée en deux étapes sanctionnées par des examens certifiant sur table. Les enseignements sur le CCNA ont porté sur l’introduction au réseau ; la Commutation, le routage et Sans fils, le Réseau, la sécurité et l’automatisation.

Pour l’aspect concernant le CCNA Cyberops Security, les enseignements ont porté sur le Network Sécurity, et le CyberOps Associate. L’ensemble de la formation a été sanctionnée par un taux de réussite de 83,33%.

Le CENADI vers une piste de numérisation de ses archives

C’est au cours de la visite d’une délégation conduite par le Dr Esther OLEMBE, enseignante à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC), par ailleurs Directeur des Archives Nationales, que le dispositif déjà mis en place  au Centre National de Développement de l’Informatique (CENADI) a été présenté le 19 avril 2023.

Outre le Professeur Edouard VASSEUR et le Dr Emmanuelle BERMES, deux enseignants chercheurs de l’Ecole Nationale de Chartes de l’Université de Paris Sorbonne (ENC), la délégation était également constituée de quatre enseignants titulaires et associés, ainsi que de deux étudiantes de l’ESSTIC.

Cette visite guidée du dispositif technique de stockage des données du CENADI a été précédée par une séance de travail qui a permis au Directeur du CENADI de présenter sa structure qui, en tant que bras séculier de l’Etat dans le domaine de l’informatique de service, est pionnier dans le stockage des données numériques. « C’est avec Antilope que nous sommes intéressants pour vous » a affirmé le Prof. MVEH Chantal Marguerite, Directeur du CENADI à ses hôtes. Depuis plusieurs décennies en effet, c’est cette application qui a accompagné le CENADI dans la Bande magnétique, la sauvegarde et l’impression des listings de toutes les opérations.

Depuis sa création en 1988 en effet, a indiqué le Prof. MVEH Chantal Marguerite, le CENADI s’est fixé pour objectif d’héberger, stocker les données des agents de l’Etat de manière à permettre leur récupération, mieux à les restituer en temps voulu, 7/7 ; 24h/24H. Tout a commencé avec les bandes magnétiques puis les disquettes et maintenant dans un mainframe à travers un logiciel qui s’adosse sur le classement physique. La technologie a évolué, faisant de la récupération des anciennes données stockées dans des supports archaïques pour leur archivage numérique, une préoccupation et un impératif capital.

IBM entend ainsi aider le CENADI à retrouver les vieux équipements pour lire ces bandes et autres disquettes afin de faciliter la numérisation des informations qu’elles contiennent. Pour ce faire, des pistes d’accompagnement d’une entreprise basée à Londres sont envisagées. En attendant, un travail de classement a commencé. Il laisse voir ces données rangées en salle machines dans des caisses et des armoires sous forme de bandes magnétiques et de disquettes.

Les échanges qui ont suivi cette présentation ont permis aux visiteurs d’exprimer leur intérêt à œuvrer dans la numérisation des données stockées au CENADI. Elle leur a permis également de  comprendre que jusque-là il y a eu une sorte de classement qui ne correspond pas aux canons de l’archivage avec notamment les problèmes de rupture dans les bandes, qui rend difficile la lecture en continue de celles-ci.

Cette visite au CENADI rentrait dans le cadre des activités connexes à la tenue, du 17 au 21 avril 2023 à Yaoundé, de l’atelier sur : « Archives et formations en archivistiques et ingénierie du document à l’ère du numérique » organisé  conjointement par l’ENC ET l’ESSTIC.

Le Plan de Travail Annuel Budgétisé (PTAB) 2023 du PAGFI 2 adopté

C’était dans le cadre de la 6ème session du Comité de pilotage de la 2ème phase du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI 2) tenue ce 12 avril 2023, à l’hôtel Hilton de Yaoundé. La cérémonie était présidée par son Excellence Louis PAUL MOTAZE, Ministre des Finances et Président dudit Comité.

Parvenu à quelque mois de la fin de la phase 2 du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI), il était normal de faire le bilan. Le Ministre des Finances, son Excellence Louis PAUL MOTAZE, Président dudit Comité a personnellement présidé les travaux. Outre les membres du Comité qui y ont pris part, les responsables de l’Agence Française de Développement (AFP), principal bailleurs de fonds du PAGFI 2 étaient présents.

Les travaux étaient articulés autour de trois points principaux à savoir : la présentation de l’état de mise en œuvre des recommandations formulées lors de la cinquième session du Comité (1) ; la présentation de l’état de mise en œuvre de la réforme comptable et de l’optimisation de la trésorerie (2) et la présentation ainsi que la validation du Plan de Travail Annuel Budgétisé 2023 accompagnée de la proposition de relocations budgétaires du contrat conclu entre le Ministère des Finances et Expertise France sur la mise en œuvre du PAGFI 2 (3).

Sur le premier point portant sur l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations formulées lors de la 5ème session du Comité, le Président du Comité a porté une attention particulière à la réforme du Compte Unique du Trésor (CUT) notamment sa vulgarisation afin de mieux « informer les parties prenantes sur l’importance de ladite réforme pour une meilleure appropriation des enjeux » a instruit le Ministre des Finances. Il a ainsi été retenu d’amplifier la communication autour du CUT en impliquant toutes les parties prenantes.

En ce qui concerne la réforme comptable, les membres du Comité ont noté avec satisfaction les avancées notables enregistrées. En 2022 il était particulièrement question de procéder à la bascule vers la comptabilité patrimoniale en droits constatés. En dépit de quelques contraintes techniques qui restent à parfaire, la bascule est effective.

Pour l’année 2023, plusieurs activités allant dans le sens de la continuité des actions entreprises ont été planifiées pour les mois de janvier à novembre, en concertation avec la coordination du projet et selon les besoins prioritaires des administrations. A ce titre, les missions d’expertise prévues sur l’année 2023 en vue de la continuité des chantiers engagés porteront principalement sur : la mise en œuvre de la nouvelle architecture du Compte Unique du Trésor ; l’implémentation du service public banquier et de la monétique ; le suivi de l’adaptation des SI de l’Etat et des CTD ; la préparation du la clôture des comptes et l’évaluation du patrimoine immobilier ; la réforme comptable et budgétaire des collectivités territoriales décentralisées et des établissements publics ; le suivi du déploiement du contrôle interne comptable et l’audit interne ; l’accompagnement des cadres et la stratégie de communication etc. Pour atteindre ces objectifs, le plan de travail annuel budgétisé 2023 est évalué à un montant de 599 679 080 FCFA.  Au-regard du solde du compte au 31 décembre 2022, du virement attendu et des paiements d’Expertise France en instance, le besoin de trésorerie sur l’année 2023 s’élève à 715 178 765,83 FCFA.

En général la coopération entre le Cameroun et l’Agence Française de Développement en matière de réforme des finances publiques est satisfaisante. L’instruction de la phase 3 du PAGFI  est en cours et la signature de la convention de refinancement devrait avoir lieu courant 2023 afin d’assurer la continuité de l’accompagnement entre les différentes phases.

Rappelons que la deuxième phase du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière résulte de la convention d’affectation signée entre la République du Cameroun et la République Française en mai 2019 à l’effet d’accompagner les activités de réformes tendant à l’amélioration de la gestion prévisionnelle de la dépense et de l’information budgétaire et comptable de l’Etat. Ses objectifs sont d’une part de permettre à l’Etat de disposer au moment opportun de la trésorerie nécessaire pour faire face à ses différents engagements et d’autre part d’être en capacité de produire l’information comptable et budgétaire au moment adéquat.

DREF/COM